Économie
Société Générale sous le feu des enquêteurs : perquisitions terminées, soupçons persistants
Les investigations pour blanchiment de fraude fiscale touchent à leur fin, mais les interrogations demeurent sur les pratiques financières de l’établissement bancaire.
Les opérations judiciaires menées au siège de la Société Générale à La Défense et au Luxembourg se sont conclues mercredi soir, selon des sources proches du dossier. Ces perquisitions, lancées mardi dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte en janvier 2024, visaient à éclaircir des soupçons de montages fiscaux frauduleux proposés à plusieurs grandes entreprises, dont le géant laitier Lactalis. Les éléments saisis seront désormais analysés par les enquêteurs.
Trois personnes, dont des cadres de la banque, ont été placées en garde à vue avant d’être relâchées sans poursuites pour l’instant. Une quatrième personne avait déjà été libérée la veille. Les investigations, confiées à l’Office national antifraude (Onaf), portent sur des accusations de blanchiment de fraude fiscale aggravée, en bande organisée, ainsi que sur d’éventuels faits d’association de malfaiteurs.
Les enquêteurs cherchent à déterminer si un service interne de la Société Générale, identifié comme la division GLBA, aurait conçu des mécanismes fiscaux avantageux pour des groupes français, en exploitant des dispositifs légaux de manière poussée, voire excessive. Ces montages, parfois transfrontaliers, permettraient aux entreprises clientes de réduire leurs impôts en combinant les avantages fiscaux de plusieurs pays.
Parmi les sociétés concernées figure Lactalis, déjà sous le coup d’une enquête distincte depuis 2018 pour fraude fiscale aggravée. Selon certaines informations, des schémas financiers impliquant des structures luxembourgeoises liées à la banque auraient été utilisés. Les dirigeants de Lactalis ont toutefois fermement contesté ces allégations, soulignant que leurs opérations respectaient strictement la légalité.
Cette affaire, qui aurait impliqué jusqu’à 80 enquêteurs en France et à l’étranger, reste distincte d’autres dossiers comme celui du CumCum, un autre dispositif d’optimisation fiscale. La Société Générale, sollicitée pour réagir, s’est abstenue de tout commentaire. L’établissement bancaire, comme les entreprises mises en cause, devra désormais faire face à une pression judiciaire et médiatique accrue.
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