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Europe

Royaume-Uni: malgré les crises, Johnson promet une économie post-Brexit premium

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Dans un Royaume-Uni cerné par les crises et les pénuries, le Premier ministre britannique Boris Johnson s’apprête à promettre mercredi devant ses troupes de négocier le virage d’une économie post-Brexit dont « hauts salaires » et « hautes qualifications » seront les piliers.

Des abattoirs aux postes de conduite des camions citernes, le manque de main-d’oeuvre frappe de plein fouet le Royaume-Uni et vient semer le doute et l’impatience face au slogan martelé par le dirigeant conservateur de 57 ans de « reconstruire en mieux » après la pandémie et le Brexit.

Mais Boris Johnson, qui s’adressera en personne pour la première fois depuis deux ans à son parti réuni en congrès, assure que le Royaume-Uni traverse là une période de transition.

« Nous nous attaquons aux problèmes sous-jacents les plus importants de notre économie et de notre société », doit-il déclarer pour clore la grand messe des conservateurs à Manchester (nord-ouest), « les problèmes auxquels aucun gouvernement n’a eu les tripes de s’attaquer auparavant ».

Il s’agit là d’un « changement de direction qui n’a que trop tardé » pour l’économie britannique, selon des extraits de son discours, dans lequel il doit répéter que le pays tourne le dos à un « vieux système cassé » reposant sur « de bas salaires, une faible croissance, de faibles qualifications et une faible productivité, le tout rendu possible et facilité par une immigration incontrôlée ».

« Géant qui se réveille »

Les secousses que connaît depuis la rentrée le Royaume-Uni mettent en évidence l’importance de la main-d’oeuvre étrangère dans le pays.

Le gouvernement de Boris Johnson a dû assouplir au moins temporairement sa ligne en matière d’immigration, un des engagements du Brexit pour lequel il a tant milité, en accordant 10.500 visas de travail de trois mois pour venir à la rescousse de secteurs comme le transport ou l’élevage de volailles.

Mais le succès escompté n’est pas vraiment au rendez-vous. Sur les 5.000 visas proposés pour les chauffeurs routiers – dont 300 de camions citerne – le gouvernement britannique n’a reçu qu’une poignée de demandes: 127, a affirmé mardi Boris Johnson.

Affichant un optimisme à tous crins, il est allé jusqu’à écarter même le terme de crise, estimant sur les ondes de la BBC mardi que la situation que connaît l’économie britannique, comme l’économie mondiale, est celle d’un « géant qui se réveille ».

L’opposition travailliste, par la voix de la présidente du Labour Anneliese Dodds, a répliqué en l’accusant de « ne pas voir la crise qui le regarde en face ».

Climat en sourdine

A moins d’un mois de la COP26 sur le climat organisée à Glasgow (Ecosse), Boris Johnson est également attendu sur ses engagements pour l’environnement.

Son gouvernement a fixé à 2035 l’objectif d’une production d’électricité décarbonée, ajoutant selon Boris Johnson aux vertus environnementales l’avantage de ne plus dépendre des hydrocarbures venant de l’étranger, en pleine flambée des prix du gaz.

Mais depuis l’ouverture du congrès dimanche, le climat est apparu comme le grand absent des discours de ses ministres.

La question n’a pas été abordée par le ministre des Finances, Rishi Sunak, lorsqu’il a présenté lundi sa stratégie pour redresser les finances du pays après la pandémie, en mettant l’accent sur la technologie.

Un « signe néfaste » avant la COP26, selon Rebecca Newsom, de Greenpeace UK.

« Consacrer plus d’argent aux infrastructures vertes maintenant permettrait d’économiser des sommes énormes plus tard et de créer des millions de nouveaux emplois », a-t-elle estimé, jugeant qu’au « moment où nous avons besoin de dépenses pour un avenir sans carbone, Rishi semble faire un grand pas en arrière ».

Si le sujet a été évoqué mardi par la ministre de l’Intérieur Priti Patel, c’est pour promettre un durcissement des l’arsenal policier et judiciaire contre les militants écologistes qui bloquent régulièrement des axes routiers ces dernières semaines. Des militants que Boris Johnson a qualifié de « grincheux irresponsables ».

Europe

Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

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Le Danemark adopte une loi interdisant les autodafés du Coran

Cette loi entend enrayer la vague de profanations de livres saints, observée ces derniers mois au Danemark et en Suède notamment.

Le Parlement danois a adopté jeudi une loi criminalisant les « traitements inappropriés » de textes ayant une signification religieuse importante, interdisant de facto les autodafés du Coran, après des profanations du livre saint de l’islam qui ont entraîné des tensions dans plusieurs pays musulmans pendant l’été. À l’issue d’un débat de près de quatre heures, le texte a été adopté en troisième lecture par 94 des 179 membres du Parlement.

Concrètement, il sera désormais interdit de brûler, souiller ou de donner des coups de pied publiquement sur des textes religieux ou dans le but de diffuser largement les images des profanations. Il sera également interdit de les déchirer, les couper ou les poignarder. Tout contrevenant s’expose à une peine de deux ans d’emprisonnement.

Pour le gouvernement danois, dont aucun représentant ne s’est exprimé lors du débat parlementaire, il s’agit avant tout de protéger les intérêts et la sécurité nationale du pays scandinave.

Le Danemark et son voisin suédois ont récemment cristallisé la colère au sein de pays musulmans. En Irak par exemple, des centaines de manifestants partisans de l’influent leader religieux Moqtada Sadr ont tenté fin juillet de marcher en direction de l’ambassade danoise à Bagdad.

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Culture

Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

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Une présentatrice de la BBC fait un doigt d’honneur en ouverture de journal

La journaliste Maryam Moshiri raconte avoir été prise par surprise en pleine plaisanterie avec l’équipe du journal. Sur les réseaux sociaux, elle présente ses excuses.

Un dérapage d’une seconde, mais un moment mémorable pour les téléspectateurs de BBC News. Alors que s’achevait le générique de lancement du journal de 13 heures, mercredi 6 décembre, ils ont eu la drôle de surprise de tomber nez à nez avec la présentatrice Maryam Moshiri, sourire aux lèvres et doigt d’honneur à la main. Visiblement surprise par l’arrivée soudaine de la prise d’antenne, la journaliste a rapidement repris une expression de circonstance avant de se lancer dans son journal, mais le mal était fait.

La séquence, partagée sur les réseaux sociaux, atteint rapidement les centaines de milliers de vues, certains internautes dénonçant ce comportement (et l’ensemble de la BBC au passage) quand d’autres notent le fait que les premières images du journal concernent les excuses de Boris Johnson aux victimes du Covid-19 dans l’enquête publique sur la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.

Il faudra attendre le lendemain pour obtenir une réaction de la part de la journaliste. Sur son compte X (anciennement Twitter), Maryam Moshiri présente ses excuses et apporte quelques éléments de contexte à ce raté insolite. « Hier (mercredi, NDLR), juste avant le début du journal de 13 heures, je plaisantais avec l’équipe en studio, raconte-t-elle. Je mimais un décompte pendant que le réalisateur me donnait le compte à rebours de 10 à 0 avec les doigts pour me montrer les chiffres. Quand nous sommes arrivés à 13 heures pile, j’ai retourné le doigt pour plaisanter et je n’ai pas réalisé que cela serait filmé ».

Face aux réactions nombreuses, la journaliste déclare être désolée. « C’était une blague privée avec l’équipe, explique-t-elle, et je suis vraiment désolée qu’elle ait été diffusée ! Ce n’était pas mon intention que cela se produise et je suis désolée si j’ai offensé ou contrarié quelqu’un. Je n’étais pas vraiment en train de “faire un doigt” aux téléspectateurs ou même à une personne. C’était une blague idiote destinée à un petit nombre de mes amis. »

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Europe

La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour « acte de torture »

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La Cour européenne des droits de l’homme ouvre une procédure contre la France pour "acte de torture"

La Cour européenne des droits de l’homme examine le cas de Laurent Théron, éborgné lors d’une manifestation en 2016.

La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a pris une mesure sans précédent en ouvrant une procédure à l’encontre de la France pour ce qui est qualifié d' »acte de torture » ou de « traitements inhumains et dégradants » à l’encontre d’un manifestant blessé lors d’une manifestation contre la loi travail en 2016.

Cette décision intervient après sept années de combat judiciaire dans l’affaire Laurent Théron. Le manifestant avait perdu l’usage de son œil droit le 15 septembre 2016, lorsqu’il avait été atteint au visage par l’explosion d’une grenade à main de désencerclement tirée par un CRS lors de la manifestation. Le brigadier-chef responsable du tir avait été renvoyé devant la cour d’assises de Paris, mais avait été acquitté le 14 décembre 2022 au motif de la légitime défense, malgré l’absence de réel danger.

Les avocats de Laurent Théron, Mes Céline Moreau, Olivier Peter et Lucie Simon, ont exprimé leur satisfaction face à l’ouverture de cette procédure par la CEDH. Ils ont souligné que cette décision pourrait avoir un impact significatif sur d’autres enquêtes en cours concernant des manifestants blessés, notamment lors du mouvement des Gilets jaunes. Cette affaire soulève des questions cruciales sur la responsabilité de l’État français dans la protection des droits des manifestants, en particulier face à l’utilisation excessive de la force.

La CEDH, basée à Strasbourg, a communiqué au gouvernement français deux questions essentielles : le requérant a-t-il été « victime de traitements contraires à l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme », qui prohibe la torture et les traitements inhumains et dégradants ? De plus, « l’enquête menée en l’espèce par les autorités internes a-t-elle satisfait aux exigences de l’article 3 de la Convention » ?

Cette procédure devrait prendre plusieurs mois, mais elle suscite déjà un débat important sur la question de la protection des droits des manifestants en France et l’application de la législation en matière de maintien de l’ordre.

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