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Société

Retraites : un conclave sous tension entre espoirs et désillusions

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Six mois de négociations houleuses n’ont pas suffi à apaiser les tensions autour de la réforme des retraites, laissant planer le doute sur l’issue des ultimes discussions.

Lancé en janvier dernier à l’initiative du Premier ministre, ce conclave devait incarner une nouvelle méthode : réunir partenaires sociaux et gouvernement pour dessiner une réforme « sans tabou ». Pourtant, les portes n’ont cessé de claquer. FO a été le premier à quitter la table, dénonçant une « mise en scène » destinée à légitimer des choix déjà actés. La CGT a suivi, fustigeant l’influence du Medef sur l’exécutif. Seule la CFDT persiste, se présentant comme la voix de la raison dans un dialogue de sourds.

Les désaccords sont profonds. Le patronat campe sur son refus de revenir sur l’âge légal fixé à 64 ans, tandis que les syndicats réclament des compensations pour les carrières longues ou les mères de famille. L’équation financière, elle, reste insoluble : comment combler un déficit estimé à 6,6 milliards d’euros d’ici 2030 sans toucher aux cotisations ni alourdir la fiscalité ? Les pistes évoquées – modulation des pensions, CSG ciblée – font frémir autant les retraités que les entreprises, qui refusent toute contribution supplémentaire.

Malgré les cris d’orfraie, quelques avancées émergent. La question des pénibilités ou des droits familiaux pourrait faire l’objet d’un compromis, à condition que leur financement soit neutre. Reste à savoir si ces ajustements suffiront à sauver les apparences. Le gouvernement, lui, joue la montre, laissant planer le flou sur une éventuelle traduction législative. Un scénario à haut risque, alors que le spectre d’un nouvel échec social menace déjà la crédibilité de l’exécutif.

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