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Rachida Dati en guerre ouverte contre les médias publics : tensions et accusations

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La ministre de la Culture multiplie les attaques contre les journalistes du service public, alimentant une crise sans précédent dans un contexte de réforme controversée.

Les relations entre Rachida Dati et l’audiovisuel public atteignent un point de rupture. Mercredi, sur le plateau de « C à vous », l’échange houleux avec le journaliste Patrick Cohen a illustré l’escalade des tensions. La ministre, irritée par des questions sur ses revenus passés, a riposté en évoquant des allégations de management brutal contre son interlocuteur, allant jusqu’à évoquer des poursuites judiciaires. France Télévisions a immédiatement réagi, dénonçant des attaques personnelles inacceptables.

Ce n’est pas la première fois que Rachida Dati s’en prend aux dirigeants des médias publics. Début mai, sur France Inter, elle avait accusé Sibyle Veil, présidente de Radio France, de déformer sa réforme visant à créer un holding regroupant les entités de l’audiovisuel public. Des propos qui ont exacerbé les craintes des professionnels du secteur, déjà inquiets des intentions de la ministre.

Les critiques pleuvent également après la diffusion d’un reportage de « Complément d’enquête » sur France 2, que Rachida Dati a qualifié de « méthodes de voyous », accusant les journalistes d’avoir tenté de soudoyer son entourage. Une version fermement démentie par la rédaction. Le Canard Enchaîné a ensuite rapporté que la ministre souhaitait obtenir le départ de Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, ce qu’elle nie catégoriquement.

Malgré les polémiques, Rachida Dati maintient le cap sur ses priorités : démocratiser la culture et réformer l’audiovisuel public. Son projet de holding a été inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale, un succès qu’elle doit en partie à sa détermination. Pourtant, les résistances s’organisent. À Radio France, une grève reconductible est prévue fin juin, tandis que les syndicats dénoncent une réforme qui, selon eux, affaiblirait le service public.

Sur le plan politique, la ministre conserve des soutiens solides au gouvernement, malgré ses démêlés judiciaires dans l’affaire Carlos Ghosn. Mais le temps presse, et certains doutent qu’elle parvienne à faire adopter son texte avant la fin de la législature. Une certitude demeure : Rachida Dati ne recule devant rien, quitte à envenimer ses relations avec les médias qu’elle est censée superviser.

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