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Première ascension hivernale du K2, un succès historique pour le Népal

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Une équipe népalaise a réussi samedi la première ascension hivernale du K2, le deuxième plus haut sommet de la planète (8.611 m) et le seul « 8.000 » qui n’avait encore jamais été gravi en hiver, abattant ainsi l’un des derniers grands mythes de l’alpinisme.

Cet exploit a toutefois été terni par la mort d’un grimpeur n’appartenant pas à cette équipe. L’Espagnol Sergi Mingote, qui n’avait pas choisi de s’attaquer samedi au sommet, a chuté mortellement en redescendant d’un camp intermédiaire vers le camp de base.

« Nous sommes fiers d’avoir pris part à l’histoire de l’humanité et de montrer que collaboration, travail d’équipe et une attitude mentale positive permettent de repousser les limites de ce que nous pensons être possible », a déclaré sur son compte Instagram Nirmal Purja, qui faisait partie de l’expédition.

Cet ancien soldat des forces spéciales britanniques, qui avait gravi en 2019 les quatorze « 8.000 », avec oxygène, en six mois et six jours, était le leader de cette équipe avec Mingma Gyalje Sherpa, une autre star de l’alpinisme népalais.

Les dix Népalais se sont rassemblés juste sous le sommet du K2, situé dans le massif du Karakoram et réputé comme l’une des montagnes les plus dangereuses au monde, pour gravir ensemble les derniers mètres en chantant l’hymne national et y planter le drapeau de leur pays.

Connus depuis des décennies pour leur aptitude à la haute montagne, les Népalais n’avaient encore jamais placé le moindre grimpeur sur une première ascension hivernale d’un sommet de plus de 8.000 m, une spécialité longtemps restée la chasse gardée des Polonais.

Cône minéral aux lignes élégantes, perdu aux confins du Pakistan, à la frontière avec la Chine, le K2 était le dernier « 8.000 » à résister aux efforts de l’homme en hiver. Il avait été conquis pour la première fois (en été) en 1954 par les Italiens Lino Lacedelli et Achille Compagnoni.

Une poignée d’expéditions avaient tenté l’ascension hivernale, depuis la première en 1987-1988. Mais personne n’était encore monté au-dessus de 7.650 m. Toutes s’étaient brisées sur les conditions extrêmes du K2, surnommé la « montagne sauvage ».

Audace

Le K2 est soumis en hiver à un vent très violent pouvant atteindre les 200 km/h. Les températures peuvent descendre jusqu’à -60° sur les parties sommitales.

L’hiver est plus rude dans le Karakoram qu’en Himalaya. Ce qui explique que la plupart des sommets népalais de plus de 8.000 m ont été vaincus en hiver dès les années 1980, alors que les quatre autres situés au Pakistan – outre le K2 – l’ont été dans les années 2010.

Comme le montre la mort de Sergi Mingote, les risques encourus sont multiples sur le K2, où plus 80 personnes ont péri, contre près de 450 qui en ont réussi l’ascension.

Cette année, pas moins de quatre équipes différentes et une soixantaine de grimpeurs étaient présents sur le K2, soit plus au total que toutes les expéditions précédentes rassemblées.

Membres de trois des quatre équipes initiales, les Népalais se sont regroupés et ont su faire preuve d’audace en profitant d’une fenêtre de beau temps, sans vent, pour se lancer à l’assaut du sommet.

Dans des conditions météorologiques optimales, ils ont franchi les dernières difficultés techniques, dont le redouté « Bottleneck », un passage étroit fortement incliné et surplombé par un sérac, où 11 personnes parties ensemble avaient trouvé la mort en août 2008, dans la pire tragédie qu’ait connue le K2.

Au moins un membre de l’équipe népalaise, Mingma Gyalje Sherpa, avait prévu d’atteindre le sommet sans utiliser d’oxygène. Les puristes regretteront toutefois sans doute que l’ensemble de l’équipe n’ait, semble-t-il, pas fait de même.

‘Personne ne le mérite autant’

« Mingma G », son surnom, avait déjà grimpé 13 des 14 sommets de plus 8.000 m, dont deux fois le K2 (en été). Il avait renoncé prématurément l’hiver dernier sur cette même montagne. Il avait expliqué en décembre à l’AFP avoir alors été surpris par le froid et avoir beaucoup appris de cette expérience.

« Si vous regardez l’histoire des 14 sommets (de plus de 8.000 m) en hiver, vous ne trouvez aucun Sherpa sur la liste, juste des Polonais, des Italiens, des Espagnols, mais aucun Népalais. Donc c’est une bonne opportunité pour nous d’écrire le nom de Népalais » au palmarès, avait-il alors déclaré.

« Je serais content de voir le drapeau de mon pays sur cette liste en hiver. C’est l’un de mes plus grands rêves maintenant », avait-il ajouté.

Ce succès a été salué comme il se doit au Népal. « C’est une fantastique nouvelle. Pendant des décennies, les Népalais ont aidé les étrangers à gravir les sommets de l’Himalaya, mais nous n’avons pas reçu la reconnaissance que nous méritions », a déclaré à l’AFP Kami Rita Sherpa.

« C’est merveilleux qu’aujourd’hui sur le K2 dix Népalais aient écrit l’histoire et démontré notre courage et notre force », a ajouté celui qui a escaladé 24 fois l’Everest, un record.

« Sincères félicitations aux alpinistes népalais pour cette première et historique ascension du K2 en hiver. Personne ne le mérite autant qu’eux », a réagi l’association des Himalayistes polonais.

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JO d’hiver 2030 : les Alpes françaises, seule candidature retenue

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JO d'hiver 2030 : les Alpes françaises, seule candidature retenue

La France est en passe d’organiser les Jeux olympiques d’hiver en 2030. Le CIO a écarté les autres candidatures en lice.

Les Alpes françaises sont en excellente position pour accueillir les Jeux olympiques d’hiver 2030, devenant ainsi la quatrième ville hôte de cet événement emblématique. Le Comité international olympique (CIO) a annoncé aujourd’hui que la France est la seule candidature retenue, marquant ainsi un moment historique dans l’histoire des Jeux olympiques d’hiver.

Le projet olympique, porté conjointement par les deux régions françaises d’Auvergne – Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, a réussi à convaincre la commission exécutive du CIO grâce à son dossier de candidature solide et à une présentation convaincante lors du grand oral de 45 minutes. Cette décision fait suite à des mois de préparation et de compétition intense entre plusieurs nations aspirantes à l’accueil des Jeux olympiques d’hiver 2030.

La France a une longue histoire de réussite dans l’organisation des Jeux olympiques d’hiver, avec des précédents à Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992. Le choix des Alpes françaises comme hôte des Jeux olympiques d’hiver 2030 est le fruit d’un projet ambitieux qui met en avant 95 % de sites existants, de Nice au Grand-Bornand, en passant par Courchevel Méribel, Val d’Isère et La Clusaz.

Malgré une concurrence sérieuse de la part de la Suède et de la Suisse, la France a réussi à l’emporter grâce à la qualité de son dossier de candidature et à la solidité de son projet. Les Scandinaves avaient précédemment candidaté pour les Jeux olympiques d’hiver 2026, qui finiront par se dérouler à Milan-Cortina d’Ampezzo en Italie. Cependant, face à la puissance et à la tradition des sports d’hiver en France, ces deux pays ont été contraints d’abandonner leur candidature.

La décision finale concernant l’attribution des Jeux olympiques d’hiver 2030 sera officialisée en juillet 2024 lors de la session du CIO à Paris, juste avant le début des Jeux Olympiques d’été. Si tout se passe comme prévu, les amoureux du sport du monde entier auront rendez-vous dans les Alpes françaises pour une nouvelle olympiade hivernale mémorable en 2030.

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Paris 2024 : « On ne va pas être prêts », selon Anne Hidalgo

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Paris 2024 : « On ne va pas être prêts », selon Anne Hidalgo

Dans l’émission « Quotidien », la maire de Paris a annoncé mercredi du retard dans la préparation des JO 2024 à Paris d’un point de vue des transports en commun.

Alors que Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024, la maire de la ville, Anne Hidalgo, a récemment exprimé des inquiétudes concernant l’état de préparation des infrastructures de transport. Lors de son apparition dans l’émission « Quotidien » sur TMC mercredi soir, la maire socialiste a indiqué que Paris n’était « pas prête » en termes de transports, évoquant un nombre et une fréquence de trains insuffisants dans certaines zones.

La future station du RER E à la Porte Maillot a été spécifiquement mentionnée comme un point critique. « Il y a des endroits où les transports ne seront pas prêts parce qu’il n’y aura pas le nombre de trains et la fréquence », a précisé Hidalgo. Elle a également souligné les difficultés quotidiennes existantes dans le réseau de transport parisien et la lutte pour atteindre les niveaux requis de ponctualité et de confort.

Interrogée sur la responsabilité de ces retards, la maire a évoqué le rôle du gouvernement et de la Région Île-de-France, tout en reconnaissant sa propre implication dans le processus. Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, a rapidement répondu en critiquant l’approche médiatique de Hidalgo.

Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a elle aussi commenté sur les réseaux sociaux, en insistant sur la nécessité de la participation active d’Anne Hidalgo aux comités stratégiques sur les transports.

Outre les préoccupations liées aux transports, Anne Hidalgo a également abordé le sujet des personnes sans domicile fixe, pointant du doigt un autre défi majeur à relever avant les Jeux.

Les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 représentent un événement de grande ampleur pour Paris, avec près de 15 millions de spectateurs attendus. La promesse faite par les autorités d’assurer un accès 100 % public aux sites de compétition souligne l’importance cruciale de résoudre ces problèmes de mobilité dans un délai serré. La préparation de la capitale française pour cet événement mondial est désormais plus que jamais sous le feu des projecteurs.

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Éliminatoires de l’Euro 2024 : l’équipe de France termine son année 2023 par un match nul en Grèce

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Éliminatoires de l’Euro 2024 : l’équipe de France termine son année 2023 par un match nul en Grèce

Avant l’important Euro 2024 en Allemagne, Didier Deschamps, le sélectionneur de l’équipe de France, se retrouve face à un défi crucial. Avec seulement deux matchs amicaux programmés en mars, il lui faut prendre des décisions déterminantes sur la composition de son équipe. Cette année 2023 s’est achevée par un match nul (2-2) contre la Grèce, offrant à Deschamps matière à réflexion.

En dépit de l’équipe remaniée contre la Grèce, les leaders incontestés restent Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, avec Mike Maignan comme gardien de but principal. Deschamps a figé pour l’instant la hiérarchie des gardiens, avec Brice Samba et Alphonse Areola en tant que remplaçants.

La défense semble également avoir ses favoris. Jules Koundé, malgré une performance mitigée contre la Grèce, garde son poste à l’arrière droit. Les frères Hernandez se disputent la place à gauche, tandis que la paire centrale Dayot Upamecano et Ibrahima Konaté, formée lors de la Coupe du monde, conserve la confiance du sélectionneur.

Le milieu de terrain s’articulera autour d’Aurélien Tchouameni, d’Eduardo Camavinga et d’Adrien Rabiot, ce dernier gagnant en leadership. L’attaque verra une compétition entre Ousmane Dembélé et Kingsley Coman pour l’aile droite, et bien qu’Olivier Giroud, à 37 ans, ne soit pas assuré d’une place de titulaire, son expérience reste précieuse.

Des joueurs comme Randal Kolo Muani et Marcus Thuram se détachent pour leurs récentes performances, augmentant leurs chances de figurer dans la liste finale. En défense, Benjamin Pavard, désormais désireux d’évoluer comme défenseur central, pourrait laisser sa place sur le côté droit à Jonathan Clauss.

Dans le secteur du milieu de terrain, Youssouf Fofana et le jeune Warren Zaïre-Emery, impressionnant avec le PSG, sont des noms à surveiller. La défense centrale, quant à elle, offre peu de place pour les nouveaux venus, malgré les efforts de joueurs comme William Saliba ou Jean-Clair Todibo.

Boubacar Kamara pourrait se frayer un chemin au milieu, tandis que Christopher Nkunku et le jeune Mathys Tel restent des options offensives à considérer en fonction de leur forme et progression.

Alors que 16 places semblent déjà attribuées, la concurrence reste féroce pour les 9 places restantes. Deschamps devra équilibrer expérience et jeunesse pour construire une équipe capable de briller en Allemagne en 2024.

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