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Culture

Paul McCartney renaît de ses cendres : le récit graphique d’une renaissance musicale

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Plongée intimiste dans la métamorphose post-Beatles de l’icône britannique, à travers une bande dessinée vibrante qui capture sa descente aux enfers et son retour en lumière.

L’œuvre graphique récente dévoile avec sensibilité le parcours chaotique de James Paul McCartney après l’implosion du plus célèbre groupe de l’histoire. Fin 1969, alors qu’Abbey Road consacre leur génie, les tensions internes atteignent leur paroxysme. La déclaration fracassante de John Lennon sur une séparation imminente plonge le bassiste dans un abîme de désespoir. L’artiste, alors âgé de 27 ans, sombre dans l’alcool et la dépression, se percevant comme un « has-been » malgré son statut légendaire.

Le récit, narré à la première personne, dépeint avec justesse cette période noire où McCartney perd ses repères. Son salut viendra paradoxalement de son retrait forcé du monde musical. Poussé par Linda, son épouse, il se réfugie dans une ferme écossaise, troquant sa guitare contre des outils de bricolage et des bottes de fermier. Cette parenthèse bucolique, illustrée avec un style mêlant réalisme et explosions colorées, devient le creuset de sa renaissance.

L’album solo McCartney en 1970 marque un tournant, autant professionnel que personnel. L’artiste engage parallèlement une bataille juridique pour se libérer de l’emprise du management controversé des Beatles. Ce combat nécessaire lui permet de reprendre en main son destin artistique. Avec une audace remarquable, il fonde les Wings en recrutant des inconnus via des petites annonces, recommençant littéralement à zéro. Les premières tournées, organisées dans des conditions presque artisanales, contrastent violemment avec le faste des années Beatles.

Le climax de cette résurrection survient en 1973 avec Band on the Run, enregistré au Nigeria dans des conditions rocambolesques. Cet opus, salué par la critique et le public, impose définitivement McCartney comme une force musicale indépendante. Même Lennon, pourtant avare de compliments, reconnaîtra la qualité exceptionnelle de l’œuvre. La bande dessinée restitue avec brio cette épopée artistique et humaine, révélant autant les fragilités que la ténacité d’un monstre sacré de la pop.

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