Le leader socialiste évoque dans un livre poignant la rupture idéologique avec son père, ancien militant d’extrême droite.
Le premier secrétaire du Parti socialiste a partagé un témoignage intime sur son parcours familial marqué par des convictions politiques radicalement opposées. Dans son ouvrage récent, il retrace le cheminement de son père, Bruno Faure, qui a oscillé entre l’engagement à l’extrême droite et un bref passage à gauche avant de revenir à ses idées initiales.
Lors d’un entretien, Olivier Faure a souligné la profonde fracture idéologique qui l’a éloigné de son père. « J’ai vu de l’intérieur comment fonctionnait l’extrême droite », a-t-il déclaré, décrivant un homme séduit par des théories complotistes comme celle du « grand remplacement ». Malgré une tentative de rapprochement lors d’une affectation professionnelle à La Réunion, où Bruno Faure avait temporairement adhéré à des valeurs progressistes, il est finalement retourné vers ses premières convictions.
Le dirigeant socialiste a également exprimé sa détermination à reconquérir les électeurs séduits par le Rassemblement National. Il refuse de considérer cette bascule comme une fatalité et appelle à un travail de reconquête auprès des classes populaires, traditionnellement proches de la gauche. Selon lui, le discours de l’extrême droite n’a pas fondamentalement évolué, malgré une rhétorique en apparence plus policée. « Ils ont simplement maquillé leurs idées pour les rendre acceptables, mais le fond reste identique », a-t-il insisté, réaffirmant son engagement à combattre ces idéologies.
Ce récit personnel s’inscrit dans une réflexion plus large sur les fractures politiques et sociales qui traversent la France. À travers le prisme de son histoire familiale, Olivier Faure livre une analyse sans concession des mécanismes de séduction et de radicalisation à l’œuvre dans l’électorat d’extrême droite.