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Économie

Nucléaire vs renouvelables : l’Assemblée s’embrase sur la stratégie énergétique française

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Le débat sur la relance de l’atome divise les bancs de l’Assemblée, opposant partisans d’une ambition nucléaire renforcée et défenseurs des énergies vertes.

La France se prépare à un affrontement parlementaire décisif sur son avenir énergétique. Dès cette semaine, les députés examineront un texte visant à redéfinir les priorités du pays, avec en ligne de mire un objectif clé : atteindre 58 % d’énergies décarbonées d’ici 2030. Le cœur des tensions ? La place accordée au nucléaire, dont les promoteurs entendent relancer massivement la filière, au détriment des énergies renouvelables.

À l’origine de ce débat, une manœuvre politique du Rassemblement national, qui a obtenu l’inscription du texte à l’ordre du jour après des menaces de censure. Le parti de Marine Le Pen voit dans ce projet une occasion de marquer des points, soutenant une relance ambitieuse incluant la construction de 14 nouveaux réacteurs EPR avant 2030. Une position plus radicale que celle du gouvernement, qui prône un mix équilibré entre nucléaire et renouvelables.

Les amendements déposés par le rapporteur du texte, un élu macroniste, vont dans ce sens : ils réintroduisent des objectifs nucléaires écartés en commission et suppriment les quotas contraignants pour les énergies intermittentes. Un virage sémantique inquiétant pour la gauche, qui dénonce l’abandon des engagements sur les renouvelables au profit d’une mention floue d’énergies « décarbonées ». Les socialistes plaident pour une approche modérée, limitant à huit le nombre de nouveaux réacteurs, tandis que les Insoumis et les écologistes rejettent catégoriquement toute relance de l’atome.

Alors que 60 % de l’énergie consommée en France provient encore des fossiles, les débats promettent d’être houleux. La gauche exige au moins 40 heures de discussion, déterminée à bloquer ce qu’elle perçoit comme un recul environnemental. Le gouvernement, lui, assure ne pas attendre l’issue des débats pour publier son décret sur la stratégie énergétique, essentiel selon lui pour enclencher les investissements. Entre urgence climatique et souveraineté industrielle, l’hémicycle va vivre une semaine décisive.

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