Nous rejoindre sur les réseaux

Politique

Nucléaire vs renouvelables : l’Assemblée refuse de se laisser dicter la politique énergétique

Article

le

Le gouvernement veut publier un décret sur le mix énergétique avant même le vote de la loi. Les députés, y compris dans la majorité, dénoncent une mise à l’écart du Parlement.

L’Assemblée nationale a entamé l’examen d’un texte déterminant pour l’avenir énergétique du pays, fixant les objectifs à horizon 2035. Mais le calendrier gouvernemental suscite de vives tensions. Le ministre de l’Industrie a annoncé la publication imminente d’un décret précisant la répartition entre nucléaire et énergies renouvelables, avant même l’adoption définitive de la loi.

Cette précipitation est vivement critiquée par les élus de tous bords. Le rapporteur du texte, issu de la majorité présidentielle, a souligné l’importance de laisser le Parlement trancher avant toute décision exécutive. Il a exhorté le gouvernement à différer ce décret de quelques semaines, le temps que la représentation nationale se prononce. La gauche dénonce quant à elle une atteinte à la démocratie parlementaire, rappelant que ce sujet crucial mériterait une étude d’impact et un avis du Conseil d’État.

Le débat révèle aussi des clivages profonds sur le fond. Le Rassemblement national se félicite d’avoir imposé ce débat et défend une relance ambitieuse du nucléaire, avec la construction de 14 réacteurs EPR d’ici 2030. Les socialistes, plus modérés, plaident pour huit réacteurs tout en demandant un délai d’évaluation. À l’inverse, la gauche radicale et les écologistes rejettent catégoriquement tout nouveau projet atomique.

Le gouvernement, lui, prône une approche flexible, évitant de fixer des quotas précis pour chaque filière. Une position qui ne satisfait personne, alors que les discussions promettent d’être houleuses jusqu’à la fin de l’examen du texte.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus