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Nouvelle-Calédonie : Macron lance un sommet crucial pour débloquer la situation

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Le président français réunit tous les acteurs calédoniens début juillet dans l’espoir de trouver une issue à la crise institutionnelle et sociale qui secoue l’archipel.

Emmanuel Macron a officiellement convié l’ensemble des forces politiques, économiques et sociales de Nouvelle-Calédonie à une rencontre décisive prévue à partir du 2 juillet. L’objectif est de relancer le dialogue après une année marquée par des violences historiques et une paralysie politique persistante. Dans une lettre dont la teneur a été révélée, le chef de l’État insiste sur la nécessité d’aborder sans précipitation les questions institutionnelles, mais aussi les défis économiques et sociétaux qui pèsent sur le territoire.

Ce sommet, dont le lieu exact reste à préciser, sera co-présidé par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, et associera élus locaux, responsables partisans et représentants de la société civile. Une configuration qui exclut toute participation de la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen, pourtant demandeuse. Cette dernière avait justifié sa requête par son score électoral significatif dans l’archipel lors de la présidentielle de 2022.

La Nouvelle-Calédonie, peuplée d’environ 270 000 habitants, a traversé en 2024 une crise sans précédent depuis les années 1980, avec des émeutes meurtrières et des dégâts matériels estimés à plus de deux milliards d’euros. Ces violences ont éclaté dans un contexte de tensions autour d’une réforme électorale perçue comme défavorable à la communauté kanak, exacerbant les clivages entre indépendantistes et loyalistes.

Malgré des négociations menées en mai par Manuel Valls à Bourail, les positions des différentes factions sont restées irréconciliables. Les non-indépendantistes ont rejeté une proposition jugée trop favorable à l’autonomie du territoire, tandis que les indépendantistes boycottaient depuis 2021 tout processus référendaire. Emmanuel Macron reconnaît lui-même l’échec de ces pourparlers, tout en saluant la reprise du dialogue.

Le président français entend désormais proposer une feuille de route inédite, évitant selon lui les écueils des précédents référendums. Du côté loyaliste, des figures comme Nicolas Metzdorf ou Sonia Backès se disent prêtes à s’engager dans cette nouvelle phase, tandis que le FLNKS devrait officialiser sa participation prochainement. L’enjeu est de taille : sortir l’archipel de l’impasse tout en préservant son équilibre social et économique.

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