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Économie

Nouveau patron d’EDF : Bernard Fontana dévoile sa feuille de route pour relancer l’électricité française

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L’ancien cadre de l’industrie lourde promet une approche pragmatique pour concilier compétitivité et relance nucléaire, tout en apaisant les tensions avec les clients historiques.

Le futur dirigeant d’EDF a exposé sa vision devant les parlementaires, à quelques jours de sa nomination officielle. Son credo ? Une électricité accessible pour tous, avec un accent particulier sur les besoins des grands industriels, tout en accélérant la modernisation du parc nucléaire français.

Lors de son audition, Bernard Fontana a insisté sur cinq axes majeurs. Première urgence : optimiser la production des centrales existantes pour atteindre l’objectif de 400 térawatts d’ici 2030. Un défi technique et financier, alors que le groupe doit simultanément lancer la construction de six nouveaux réacteurs EPR2 – un programme dont il entend maîtriser les coûts et les délais.

La question tarifaire occupe une place centrale dans sa stratégie. Contrairement à son prédécesseur, qui avait irrité les industriels en évoquant des ventes aux enchères, le nouveau PDG affiche sa volonté de négocier des contrats stables avec les secteurs énergivores comme la sidérurgie ou la chimie. Un message bien accueilli par le consortium Exeltium, qui regroupe plusieurs de ces acteurs.

Autre priorité : renforcer les investissements dans l’hydroélectricité, tout en résistant aux pressions européennes visant à ouvrir les barrages à la concurrence. Fontana se dit également déterminé à poursuivre les projets éoliens en cours, tout en précisant qu’EDF ne se résumera pas au seul nucléaire.

Reste l’épineuse question de la dette, qui frôle les 55 milliards d’euros. Le futur patron devra trouver un équilibre entre les impératifs de rentabilité exigés par l’État actionnaire et la nécessité de maintenir des tarifs abordables. Un exercice d’équilibriste que certains élus jugent irréaliste, mais que Fontana aborde avec un atout : sa longue expérience dans l’industrie, secteur qu’il connaît « par cœur ».

La balle est désormais dans le camp de l’exécutif, qui doit officialiser sa nomination dans les prochains jours. Le défi est de taille : redonner à EDF une stabilité stratégique après des mois de tensions avec le gouvernement.

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