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Néonicotinoïdes : la colère des apiculteurs face à un retour annoncé

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Le projet de réintroduction de ces pesticides « tueurs d’abeilles » provoque l’indignation des professionnels de l’apiculture, qui dénoncent une menace pour la biodiversité et leur survie économique.

La proposition de loi visant à assouplir les règles pour les agriculteurs, actuellement débattue à l’Assemblée nationale, prévoit une dérogation permettant l’usage des néonicotinoïdes dans certaines cultures comme la betterave ou la noisette. Ces substances, interdites en France depuis 2018 mais toujours autorisées en Europe jusqu’en 2033, sont pointées du doigt pour leur toxicité dévastatrice sur les insectes pollinisateurs.

Les représentants apicoles tirent la sonnette d’alarme. « Comment justifier la destruction d’une filière entière, celle du miel, pour en sauver une autre ? », s’interroge le président d’une organisation apicole nationale. Les témoignages des professionnels sont accablants : certains évoquent une chute vertigineuse des récoltes, passant de 80 kg à seulement 5 kg de miel par ruche, ainsi que des pertes massives de colonies d’abeilles.

Les scientifiques abondent dans ce sens, rappelant que ces pesticides persistent dans les sols pendant des décennies et amplifient leur toxicité au contact d’autres produits chimiques. Le déclin des populations d’insectes, essentiels à la pollinisation, atteint des niveaux alarmants, avec des répercussions directes sur les rendements agricoles.

Pourtant, les défenseurs du texte, notamment au sein du monde agricole, y voient une nécessité pour renforcer la souveraineté alimentaire. Ils réclament également des simplifications administratives et un meilleur accès à l’eau, estimant que ces mesures sont indispensables à la compétitivité des exploitations.

Alors que les débats parlementaires se poursuivent, la suppression d’un article controversé sur la gestion de l’eau a déjà suscité des tensions. Les opposants au texte espèrent encore infléchir son adoption, tandis que les apiculteurs, eux, redoutent un désastre écologique et économique si les néonicotinoïdes font leur retour.

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