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Meta sous le feu des critiques : explosion des contenus toxiques après l’abandon du fact-checking

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La décision de Meta de supprimer son dispositif de vérification des faits aux États-Unis a entraîné une hausse alarmante des publications haineuses et violentes sur ses réseaux sociaux, selon une enquête récente.

Les plateformes Facebook, Instagram et Threads connaissent une nette augmentation des contenus préjudiciables depuis que Meta a mis fin à son programme de vérification des informations et assoupli ses règles de modération. Cette tendance inquiétante ressort d’une vaste étude menée auprès de 7 000 utilisateurs réguliers de ces réseaux sociaux.

Les résultats sont sans appel : près de huit personnes interrogées sur dix affirment se sentir moins en sécurité lorsqu’elles s’expriment librement sur ces espaces numériques. Plus grave encore, une proportion significative des répondants déclare avoir été confrontée à des violences sexistes ou sexuelles, tandis que les deux tiers ont été exposés à des messages haineux ou choquants.

L’inquiétude est générale, avec 92% des participants qui estiment que la protection contre ces dérives s’est considérablement détériorée. Ils redoutent autant d’être victimes que simples témoins de ces abus. Cette situation intervient après la décision controversée de Meta, prise en début d’année, de cesser ses collaborations avec les organismes de fact-checking et de revoir à la baisse ses critères de modération.

Le géant des réseaux sociaux avait justifié ce revirement en invoquant une censure excessive, mais cette orientation est perçue par beaucoup comme une concession aux pressions politiques. Les organisations à l’origine de l’enquête dénoncent un retour en arrière après des années d’efforts pour assainir les échanges en ligne. Elles pointent du doigt une recrudescence des discours dangereux et un climat qui incite les utilisateurs à s’autocensurer par peur des représailles.

Face à ces accusations, Meta a choisi de ne pas réagir, laissant planer le doute sur sa capacité à concilier liberté d’expression et sécurité numérique. Cette situation pose des questions fondamentales sur la responsabilité des plateformes dans la régulation des contenus sensibles.

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