Nous rejoindre sur les réseaux

Faits Divers

Malgré des dizaines de plaintes pour violences, Cécile, tuée par son ex-mari

Article

le

malgre-des-dizaines-de-plaintes-pour-violences,-cecile,-tuee-par-son-ex-mari

Pour fuir les violences de son ex-mari, Cécile, 44 ans, était retournée vivre chez ses parents avec ses trois filles. En vain. Malgré des dizaines de plaintes et deux condamnations, il est parvenu à la tuer dans leur entreprise à Domont (Val-d’Oise), avant de mettre fin à ses jours.

Ce jeudi 17 décembre peu après 18h00, Dominique, 58 ans, s’est rendu, armé d’un fusil, dans les locaux de leur société d’aménagement paysager. Après avoir blessé à la jambe deux de leurs employés, il s’est retranché avec son ex-femme qui avait appelé les gendarmes. Il l’a tuée puis s’est donné la mort.

Un énième fait divers qui a encore allongé la liste des féminicides commis depuis le début de l’année en France – 146 y ont été officiellement enregistrés en 2019, 25 de plus que l’année précédente.

Une énième victime qui, pour sa famille, aurait pu, aurait dû être évitée.

« Jamais je n’aurais pensé qu’il passe à l’acte », lâche aujourd’hui Pierre, 80 ans, le père de Cécile. « Il la maltraitait, la menaçait, proférait des horreurs mais je ne le savais pas capable de tuer ma fille ».

Le couple s’était formé dans les années 2000. Elève ingénieure dans une école de paysage, Cécile, « belle », « pétillante » et « solaire » fait la connaissance de Dominique lors d’un stage. Il est divorcé et père de deux enfants.

Quelques années plus tard, ils se marient et fondent ensemble Verte Entreprise, qui gère les espaces verts de collectivités et de professionnels en Ile-de-France.

« Dès le début, nous n’étions pas favorables à cette union, nous avions déjà entendu des rumeurs sur les violences de Dominique », se souviennent les parents de Cécile, qui n’ont pas vu leur fille pendant un an au début de la relation.

« Il avait une pathologie »

Certains proches parlent d’une « erreur de casting ». D’autres « d’un mariage mixte ». Cécile, issue « d’un milieu bourgeois », et Dominique, de 14 ans son aîné, vient lui d’un milieu plus populaire.

Après des années « heureuses » et remplies de projets comme l’achat d’un restaurant, la situation s’est « dégradée » à partir de 2016, se souviennent-ils. Sur fond d’alcool, les violences physiques et surtout verbales exercées par Dominique sur Cécile sont de plus en plus fréquentes.

« Il avait une pathologie, une démence avec des accès de violences. Parfois il se refermait, ne parlait pas pendant quinze jours et se mettait ensuite à hurler sur les employés, sur sa famille », se souvient le père, en affirmant que la seule solution était alors « de l’isoler de lui-même ».

En novembre 2018, un cap est franchi. Violemment jetée par terre par Dominique, Cécile décide de quitter la maison familiale pour se réfugier chez ses parents avec ses filles. C’est le début d’une longue liste de plaintes déposées à la gendarmerie et d’un processus de séparation.

« Violences, harcèlement, détournement de fonds, les enfants non rendus… Ma cliente a déposé plus d’une vingtaine de plaintes contre son ex-mari », détaille l’une des avocates de Cécile, Me Sonia El Midouli.

« Les gendarmes nous riaient au nez, on n’a jamais été pris au sérieux », ajoute, en colère, Pierre.

« La justice a failli »

Pourtant, Dominique a déjà été condamné à deux reprises. En 2019, il écope même de douze mois de prison avec sursis pour violences. Puis en septembre 2020, à trois mois fermes avec révocation partielle du sursis pour avoir craché sur son ex-épouse et ses employés en avril.

Mais en vertu d’un aménagement de peine, Dominique n’est pas incarcéré.

« Pendant deux ans, j’ai accompagné ma fille sur son lieu de travail car elle ne se sentait pas en sécurité », explique Pierre.

En 2019, Cécile fait une demande de protection pourtant refusée par le juge des affaires familiales, qui estime qu’elle n’était pas en danger dans l’entreprise.

Ces derniers mois, cette fervente catholique et très impliquée dans la paroisse de Domont, « pensait s’en être sortie ». Elle « avait baissé la garde », focalisée sur l’entreprise qu’elle « tenait à bout de bras », regrette son père.

Dominique, lui, était de plus en plus isolé, « dépossédé de tout », plaide son avocate Me Maryam Hajji. « Rejeté » par ses employés, son ex-femme et ses trois filles. Elle veut voir dans la mort de Cécile et celle de son client le « geste de désespoir d’un homme acculé ».

A l’heure où les associations féministes pressent le gouvernement de renforcer encore l’arsenal contre les violences faites aux femmes, le père de Cécile n’en démord pas. « Le système judiciaire a fait au mieux mais a tout sous-évalué et a failli. Les gendarmes savaient par exemple que Dominique avait un fusil », dit-il. « On a laissé un homme dangereux en liberté ».

Faits Divers

Paris : un mort et deux blessés après une attaque à l’arme blanche, l’assaillant interpellé

Article

le

Paris : un mort et deux blessés après une attaque à l'arme blanche, l'assaillant interpellé

Une attaque au couteau et au marteau a fait un mort et deux blessés samedi soir à Paris, près de la Tour Eiffel. L’assaillant, un jeune Français connu pour radicalisme, a été interpellé.

Un drame en plein cœur de Paris. Un assaillant a tué un touriste allemand à coup de couteau, avant de blesser deux autres personnes au marteau tout près de la Tour Eiffel, samedi 2 décembre aux alentours de 21h entre les XVe et XVIe arrondissements de la capitale. Le suspect a été interpellé par les forces de l’ordre puis placé en garde à vue.

L’auteur, un jeune Français né en 1997 en région parisienne, était connu pour radicalisme et avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir projeté un attentat en 2016. Il présente également des troubles psychiatriques, a précisé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Une vidéo de revendication a par ailleurs été postée sur les réseaux sociaux. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête.

L’attaque s’est passée peu après 21h dans un quartier prisé des touristes Paris, à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, entre le quai de Grenelle et le pont de Bir Hakeïm, dans les XVe et XVIe arrondissements. L’assaillant s’en est d’abord pris à un couple de touristes allemands. « Le mari est décédé sous les coups de couteau », selon le récit livré par Gérald Darmanin, qui s’est rendu sur place. L’épouse, elle, a eu la vie sauve « grâce à un chauffeur de taxi qui semble être intervenu », a ajouté le ministre.

Quatre policiers, rapidement dépêchés sur place, poursuivent alors l’assaillant à pied. Ils tentent une première interpellation mais l’assaillant, « les mains dans son par-dessus », les menace de porter des explosifs, selon Gérald Darmanin. Le suspect continue son échappée et agresse alors deux autres personnes, avant d’être interpellé près d’un square après deux coups de taser.

Lire Plus

Faits Divers

Val-de-Marne : un homme de 41 ans avoue le meurtre de ses trois petites filles

Article

le

Val-de-Marne : un homme de 41 ans avoue le meurtre de ses trois petites filles

Les corps sans vie de trois petites filles a été retrouvés ce dimanche dans un appartement à Alfortville. Leur père a été placé en garde à vue après s’être rendu au commissariat pour avouer le crime.

Trois enfants ont été tragiquement découverts sans vie ce dimanche dans leur appartement à Alfortville. Leur père, après s’être rendu de lui-même au commissariat, a été arrêté pour le meurtre présumé.

Dans la matinée, les agents de police d’Alfortville, situé dans le Val-de-Marne, ont été confrontés à une scène horrifiante. Vers 14h30, en entrant dans l’appartement verrouillé situé près de la Seine, ils ont trouvé les corps de trois jeunes filles, âgées de 4, 10 et 11 ans. Deux d’entre elles étaient dissimulées sous une couverture, tandis que la troisième reposait sur le canapé. Il a été déterminé que deux des filles ont été assassinées avec une arme blanche, tandis que la cause du décès de la troisième reste à déterminer. Le parquet de Créteil a immédiatement lancé une enquête pour « meurtre », confiée à la police judiciaire du Val-de-Marne.

Plus tôt dans la journée, un homme de 41 ans, présumé être leur père, s’est livré au commissariat de Dieppe, en Seine-Maritime, à environ 200 kilomètres du lieu du crime. Il a avoué avoir tué ses trois enfants.

Une restriction d’approche envers sa compagne et leurs enfants avait été imposée puis levée, d’après une source proche de l’enquête. Les enfants étaient en garde alternée entre le père et la mère. Cette dernière, âgée de 36 ans et résidant à Marolles-en-Brie dans le Val-de-Marne, reste introuvable. Le suspect affirme ignorer son emplacement, selon une source policière.

Lire Plus

Faits Divers

Affaire Jubillar : les avocats de Cédric portent plainte contre les juges d’instruction

Article

le

Affaire Jubillar : les avocats de Cédric portent plainte contre les juges d'instruction

Vendredi 24 novembre, les trois avocats de Cédric Jubillar, incarcéré pour meurtre après la disparition de sa femme Delphine en 2020, ont dénoncé une atteinte à la présomption d’innocence de leur client.

Les avocats de Cédric Jubillar contre-attaquent. Lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi 24 novembre à Toulouse (Haute-Garonne), ils ont annoncé porter plainte contre les deux juges d’instruction qui viennent de renvoyer leur client devant la cour d’assises du Tarn. Selon eux, cette décision bafouerait la présomption d’innocence du mari de Delphine Jubillar.

« Cette ordonnance de mise en accusation est une violation intolérable de l’État de droit », ont dénoncé les avocats Emmanuelle Franck, Jean Baptiste Alary et Alexandre Martin. « C’est un scandale de ne pas respecter la présomption d’innocence, d’écrire noir sur blanc que Cédric Jubillar est le meurtrier alors qu’il n’a pas été jugé. Cette horreur judiciaire doit sortir du dossier », a ajouté Me Emmanuelle Franck.

La défense de Cédric Jubillar, qui est incarcéré pour le meurtre de sa femme en 2020 dans le Tarn, a jugé « scandaleux » un extrait de l’ordonnance de mise en accusation. Les deux magistrates chargées de l’instruction avaient estimé que « l’ensemble des éléments recueillis lors de l’information judiciaire démontre que Cédric Jubillar est l’auteur du meurtre de son épouse ».

Les avocats du principal suspect dans la disparition de Delphine Jubillar ont annoncé une autre plainte, visant cette fois Dominique Alzéari, procureur de la République de Toulouse lors de la mise en examen qui avait « présenté devant la France entière Cédric Jubillar comme le coupable du meurtre de son épouse », selon Me Martin.

Lire Plus

Les + Lus