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Mai 2025 : un répit trompeur dans l’emballement climatique

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Le deuxième mois de mai le plus chaud jamais enregistré confirme une tendance alarmante : océans et continents subissent une hausse durable des températures, malgré un léger recul par rapport à 2024.

Les données récentes confirment une réalité implacable. Le mois de mai dernier s’est classé au deuxième rang des plus chauds de l’histoire, avec une température moyenne globale de 15,79°C. Un chiffre légèrement inférieur au record établi en 2024, mais supérieur à celui de 2020. Cette tendance se reflète également dans les océans, où les températures de surface ont atteint 20,79°C, là encore en deuxième position après l’année précédente.

Certaines régions maritimes affichent des anomalies particulièrement préoccupantes. Le nord-est de l’Atlantique et la Méditerranée ont enregistré des pics historiques, avec des conséquences directes sur les écosystèmes. Les vagues de chaleur océaniques provoquent des bouleversements majeurs : mortalité accrue des espèces, déséquilibres écologiques et perturbation des courants marins. Ces phénomènes réduisent la capacité des océans à jouer leur rôle de régulateur climatique, aggravant ainsi les risques d’événements météorologiques extrêmes.

Sur les continents, les contrastes sont frappants. Plusieurs pays européens, dont le Royaume-Uni, le Danemark et les Pays-Bas, subissent une sécheresse inédite depuis des décennies. Les sols arides menacent les récoltes et les réserves en eau, tandis que 52% des terres méditerranéennes et européennes présentent un déficit hydrique record. Ces conditions exacerbent les craintes pour la sécurité alimentaire et les infrastructures.

Si mai 2025 marque une pause relative avec un réchauffement de 1,40°C par rapport à l’ère préindustrielle – en deçà du seuil symbolique de 1,5°C –, les experts tempèrent tout optimisme. Cette accalmie ponctuelle ne remet pas en cause la trajectoire globale. Sur les douze derniers mois, l’augmentation atteint 1,57°C, et les projections scientifiques anticipent un dépassement durable de la barre des 1,5°C d’ici 2030-2035.

Chaque dixième de degré compte. Les engagements de l’accord de Paris restent plus que jamais cruciaux pour limiter l’ampleur des catastrophes à venir : canicules meurtrières, montée des eaux et effondrement de la biodiversité marine. La fenêtre d’action se réduit, mais les solutions existent. Reste à les mettre en œuvre à la hauteur de l’urgence.

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