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Politique

Macron sous le feu des critiques : un président jugé « déconnecté » et « essoufflé »

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L’intervention télévisée du chef de l’État a suscité une vague de reproches unanimes, tant à gauche qu’à droite, dénonçant un exercice de pouvoir sans éclat ni vision.

La prestation d’Emmanuel Macron sur TF1 a laissé un goût amer dans les rangs de l’opposition. Les critiques fusent de toutes parts, dépeignant un président affaibli, en manque de souffle et coupé des préoccupations des Français. Les reproches portent autant sur le fond que sur la forme, avec une impression générale d’immobilisme et d’évitement des sujets sensibles.

À gauche, les réactions sont sans appel. L’ancien président François Hollande a fustigé une posture inadaptée, estimant que le locataire de l’Élysée s’était comporté en Premier ministre plutôt qu’en chef d’État. L’idée d’un référendum multiphase, évoquée par Macron, a été balayée comme irréaliste, faute de cadre constitutionnel adéquat. Olivier Faure, du Parti socialiste, a déploré l’absence de propositions concrètes, résumant l’intervention à un constat d’impuissance. Les écologistes, emmenés par Marine Tondelier, ont pointé du doigt le manque d’ambition sur les questions environnementales, reléguées en fin d’émission.

Du côté de la droite, le ton est tout aussi sévère. Laurent Wauquiez a qualifié l’exercice de « vague » et « interminable », soulignant l’essoufflement d’un pouvoir incapable de relancer son action. L’immigration, sujet brûlant, a particulièrement cristallisé les frustrations, Macron ayant exclu d’y recourir à une consultation populaire. L’extrême droite, par la voix de Sébastien Chenu, a accusé le président d’être « hors sol », citant en exemple sa proposition controversée de louer des places de prison à l’étranger.

Même dans les rangs gouvernementaux, les soutiens sont timides. Certains ministres ont reconnu la lourdeur du format, sans pourtant défendre avec conviction les choix du chef de l’État. Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a même réaffirmé sa distance avec le macronisme, soulignant la longueur de l’émission.

Cette unanimité dans la critique dessine le portrait d’un président en difficulté, perçu comme déconnecté et dépourvu de solutions face aux attentes des citoyens. Un constat qui pourrait peser lourd dans les mois à venir.

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