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Politique

Macron reprend les rênes : entre diplomatie agressive et consultations populaires

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Le président français multiplie les initiatives sur la scène internationale et relance le débat intérieur, semblant tourner la page de l’échec des législatives de 2024.

Emmanuel Macron affiche une activité débordante, enchaînant les annonces et les déplacements avec une intensité qui rappelle ses premiers mois à l’Élysée. Loin de se cantonner à son rôle protocolaire, le chef de l’État reprend fermement le contrôle de l’agenda politique, au point que certains observateurs notent un effacement relatif du Premier ministre François Bayrou.

Sur le front international, le président français se positionne en défenseur des intérêts européens face au retour de Donald Trump aux États-Unis. Il prépare une offensive diplomatique pour soutenir l’Ukraine, tout en provoquant la controverse avec la réception prochaine du dirigeant syrien. Parallèlement, il pousse pour une reconnaissance accrue de la Palestine aux Nations unies.

En France, après une période de retrait, Macron relance les consultations populaires avec l’organisation d’une convention citoyenne sur les rythmes scolaires et évoque plusieurs référendums potentiels. Ces sujets sensibles – fin de vie, réforme territoriale ou proportionnelle – pourraient être abordés lors d’une allocution télévisée prévue mi-mai.

Cette stratégie ambitieuse ne fait pas l’unanimité. Certains députés dénoncent une recentralisation du pouvoir à l’Élysée, tandis que des membres du gouvernement s’interrogent sur l’opportunité de consultations populaires dans un contexte politique aussi tendu. Les risques sont multiples : rejet électoral, divisions accrues au sein de la majorité, ou même nouvelle crise institutionnelle.

Avec cette double offensive – diplomatique et démocratique – Emmanuel Macron tente visiblement de redéfinir son leadership. Mais cette course contre la montre politique, si elle peut redonner du souffle à son quinquennat, comporte aussi le danger d’un nouvel échec retentissant. La question de la stabilité gouvernementale et d’une éventuelle dissolution revient d’ailleurs discrètement dans les couloirs du pouvoir.

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