Nous rejoindre sur les réseaux

Société

Macron reconfine la France, les mesures précisées jeudi

Article

le

macron-reconfine-la-france,-les-mesures-precisees-jeudi

Le Premier ministre doit mettre en musique jeudi devant le Parlement et la presse le reconfinement de la France décidé par le président Emmanuel Macron afin d’endiguer la seconde vague de l’épidémie de Covid-19, « sans doute plus meurtrière » que la première.

Le Premier ministre s’exprimera jeudi pour détailler les annonces faites par le président mercredi soir, d’abord devant l’Assemblée nationale puis devant le Sénat l’après-midi, où les nouvelles mesures liées au confinement seront soumises à un vote des parlementaires, avant une conférence de presse prévue à 18H30.

Le chef de l’Etat a annoncé, lors d’une allocution télévisée, qu’à partir de vendredi, un « confinement » sur « tout le territoire national » serait de nouveau en vigueur pour endiguer l’épidémie de Covid-19, dont la première vague avait fait plus de 30.000 morts au printemps.

Jusqu’au 1er décembre « a minima », « vous pourrez sortir de chez vous uniquement pour travailler, vous rendre à un rendez-vous médical, porter assistance à un proche, faire vos courses essentielles ou prendre l’air à proximité de votre domicile », a-t-il détaillé en annonçant le retour de l’attestation. Avec toutefois trois changements majeurs par rapport au confinement du printemps: les écoles, collèges et lycées resteront ouverts, le travail pourra continuer, les Ehpad et les maisons de retraite pourront être visités ». A l’université, les cours en ligne seront privilégiés.

Détails devant la presse à 18H30

Jean Castex se présentera jeudi devant les parlementaires afin de soumettre ces nouvelles dispositions au vote, même si celui-ci n’aura pas de valeur contraignante pour le gouvernement.

Après avoir développé les mesures prises devant députés et sénateurs, le Premier ministre précisera devant la presse les modalités de ce nouveau dispositif restrictif mis en place par l’exécutif, qui sera réévalué « tous les 15 jours ».

La population avait déjà été confinée pendant 55 jours, au printemps, avec de sévères restrictions des déplacements et la fermeture des établissements scolaires, des commerces non essentiels et des frontières.

M. Castex devra faire face aux réactions venant de tous bords, qui n’ont pas manqué d’affluer à la suite des annonces faites par Emmanuel Macron. Pour Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef,  « ce reconfinement va coûter au pays entre 50 et 75 milliards d’euros de PIB et provoquer des dégâts économiques et humains considérables. »

Le « patron des patrons » estime que « ce n’est pas dans les commerces que se fait la contamination mais dans la sphère privée et pourtant ce sont eux qui sont pénalisés. Je comprends leur désarroi et leur colère. »

Restés ouverts ces dernières semaines malgré le couvre-feu, les bars et restaurants devront eux baisser rideau à partir de jeudi minuit, et déplorent d’être « montrés du doigt » par la voix de Roland Héguy, président de l’Union des métiers des industries de l’hôtellerie), le principal syndicat de l’hôtellerie.

« On a l’impression que ce sont nous qui propageons l’épidémie », explique-t-il à l’AFP. « A partir de ce week-end des milliers de commerçants n’auront plus un euro de recette mais toujours des charges fixes. 30% de nos entreprises risquent de ne pas survivre. »

Les compétitions sportives autorisées

Pour le reste de la population, le travail « pourra continuer » pendant le confinement: « Vous pourrez sortir pour travailler », a assuré le président, mais « partout où c’est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé ».

« Quoi que nous fassions, près de 9.000 patients seront en réanimation à la mi-novembre, soit la quasi-totalité des capacités françaises », a prévenu M. Macron, faisant écho aux fortes inquiétudes exprimées par les experts ces dernières semaines. Les capacités de réanimation seront portées à 10.000 lits, soit un doublement du nombre initial.

Le nombre de patients s’y élevait mercredi à 3.036, soit plus de la moitié des 5.800 lits de réa disponibles dans toute la France.

De premières précisions ont été apportées dans la nuit de mercredi à jeudi par la ministre déléguée aux Sports devant l’Assemblée nationale, où elle a annoncé que les compétitions sportives professionnelles pourraient continuer pendant cette nouvelle période de confinement.

« Les sportifs de haut niveau et les sportifs professionnels pourront continuer à s’entraîner. Et ils pourront aussi continuer à faire des compétitions puisque les déplacements pour raisons professionnelles sont autorisés », a souligné Mme Maracineanu.

Si le reconfinement est prévu sur tout le territoire national, des « adaptations » sont toutefois prévues pour les Outre-mer, d’après les propos d’Emmanuel Macron. Elles devraient également être précisées jeudi par le gouvernement.

Lundi 2 novembre, les enfants retourneront à l’école après les vacances de la Toussaint, et devront se plier à un protocole sanitaire renforcé dû au nouveau confinement, annoncé mercredi par Emmanuel Macron. Jean Castex a confirmé ce jeudi dans ce protocole renforcé se trouve le port obligatoire du masque à l’école dès 6 ans.

Société

Sécurité routière : les hommes présumés responsables de 84% des accidents mortels

Article

le

Sécurité routière : les hommes présumés responsables de 84% des accidents mortels

Les statistiques de l’année 2024 dressent un constat alarmant : les hommes sont à l’origine de 84% des accidents mortels sur les routes, et ils en sont également les principales victimes, représentant 78% des décès. Ce phénomène, loin d’être anecdotique, soulève des questions sur les comportements au volant et les mentalités à changer.

Les données de l’Observatoire interministériel de la sécurité routière pour 2024 mettent en lumière une réalité troublante : les hommes sont non seulement les principaux responsables des accidents mortels, mais ils en sont aussi les premières victimes. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, l’excès de confiance et une propension à la prise de risques peuvent conduire certains hommes à adopter des comportements imprudents, comme la vitesse excessive ou des dépassements dangereux. D’autre part, une culture de la virilité sur la route, où l’agressivité et la compétition sont souvent valorisées, accentue ce phénomène.

En 2024, les hommes représentaient 78% des personnes décédées sur les routes, illustrant ainsi leur vulnérabilité accrue. Parmi les jeunes conducteurs de 18 à 24 ans, cette proportion grimpe à 88%, soulignant une tendance particulièrement préoccupante chez les jeunes mâles. Cette surreprésentation des hommes dans les accidents mortels pose un défi majeur en matière de sécurité routière et de santé publique.

Pour tenter de renverser cette tendance, une campagne de sensibilisation avait été lancée au printemps 2024, invitant les conducteurs à « conduire comme une femme ». L’objectif était de déconstruire les stéréotypes sexistes et d’encourager une conduite plus prudente et respectueuse des règles. Cette initiative, bien que louable, souligne la nécessité d’une réelle prise de conscience et d’un changement de mentalités profond au sein de la société.

Les conséquences de ces comportements routiers masculins ne se limitent pas aux pertes humaines. L’économie française subit également un impact significatif, avec des coûts estimés entre 50 et 100 milliards d’euros par an, dus aux accidents, aux soins médicaux, et à la perte de productivité. Cette réalité économique renforce l’urgence d’agir pour réduire cette disparité genrée dans les accidents de la route.

Les données de 2024 mettent en exergue une problématique complexe où les comportements au volant, les stéréotypes de genre, et les politiques de sécurité routière se croisent. Une approche holistique, combinant éducation, prévention, et répression, semble nécessaire pour réduire significativement le nombre d’accidents mortels impliquant des hommes.

Lire Plus

Politique

Fin de vie: Vautrin marque sa préférence pour un seul texte

Article

le

Fin de vie: Vautrin marque sa préférence pour un seul texte

Catherine Vautrin soutient un texte unique sur la fin de vie, malgré les divergences au sein du gouvernement.

La ministre de la Santé, Catherine Vautrin, a exprimé mardi son inclination pour un projet de loi unique sur la fin de vie, en opposition à la proposition de François Bayrou de séparer les aspects relatifs aux soins palliatifs et à l’assistance au décès. Cette position de Vautrin, qui privilégie la clarté et l’unité du texte, reflète les tensions et les débats en cours au sein du gouvernement et de l’Assemblée nationale sur cette question sensible.

Le débat autour de la fin de vie en France prend une tournure complexe avec des divergences marquées entre les membres du gouvernement et les parlementaires. D’un côté, Catherine Vautrin, ministre de la Santé, défend l’idée d’un texte de loi unifié qui englobe à la fois les soins palliatifs et la fin de vie. Selon elle, cela permettrait aux citoyens de comprendre clairement les intentions du gouvernement et de voter sur un ensemble cohérent. Elle a souligné que cette approche a l’avantage de ne pas diviser les votes, évitant ainsi que ceux opposés à l’assistance au décès ne rejettent l’ensemble du texte.

D’un autre côté, François Bayrou, ministre de la Justice, prône la séparation des deux aspects pour permettre un vote distinct sur les soins palliatifs et sur la fin de vie. Cette position, qui s’appuie sur une séparation stricte du politique et du religieux, vise à donner aux députés la possibilité de se prononcer différemment sur chaque sujet. Cependant, cette proposition a suscité des critiques de la part de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et a été rejetée par une majorité des députés.

La ministre a également évoqué les efforts financiers pour renforcer les soins palliatifs, notant une augmentation de 100 millions d’euros dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Cet investissement vise à ouvrir 15 nouveaux services de soins palliatifs, répondant à un besoin urgent dans 22 départements actuellement dépourvus de telles structures.

En ce qui concerne le calendrier, Vautrin a indiqué que les discussions devraient se conclure avant la fin de la session ordinaire, soit avant le 30 juin. Elle a souligné la nouveauté de la composition de l’Assemblée, avec 162 nouveaux députés, et l’absence de discipline de groupe sur ce texte, ce qui rend l’issue incertaine.

La question de la fin de vie touche à des valeurs profondes, comme l’a noté Bayrou, et engage la société dans un débat éthique et moral. L’association « Les 184 », issue de la convention citoyenne sur la fin de vie, a récemment interpellé le président Emmanuel Macron, lui rappelant son engagement pour une loi unique, ajoutant ainsi une pression supplémentaire sur le gouvernement pour trancher cette question délicate.

Lire Plus

Europe

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Article

le

Insectes dans nos assiettes : à partir d’aujourd’hui, la poudre de larves s’invite dans vos assiettes

Dès ce lundi 10 février, la poudre de larves de Tenebrio molitor, aussi appelée ver de farine, pourra être intégrée dans plusieurs produits alimentaires. Une décision qui suscite à la fois espoirs et interrogations sur l’évolution de notre alimentation.

La Commission européenne a donné son feu vert le 20 janvier à la commercialisation de la poudre de larves de Tenebrio molitor comme ingrédient alimentaire. Traitées aux ultraviolets, ces protéines d’insectes pourront être incorporées dans des produits tels que le pain, les pâtes, les gâteaux ou encore certains fromages. Toutefois, des seuils stricts ont été établis : pas plus de 4 g pour 100 g de pain et 3,5 g pour les gâteaux, comme l’a précisé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui juge cet ingrédient sans danger pour la consommation humaine.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de l’Union européenne de développer des sources de protéines alternatives à la viande, afin de répondre aux défis environnementaux et alimentaires à venir. Cependant, elle ne fait pas l’unanimité. Si certains y voient une avancée vers une alimentation plus durable, d’autres s’interrogent sur la transparence des décisions prises en matière de sécurité alimentaire et sur l’influence des lobbies dans ces orientations.

Cette méfiance est renforcée par des précédents qui ont marqué les consommateurs, comme l’affaire de l’huile de moteur détectée dans l’huile de tournesol en 2008. À l’époque, malgré la présence de substances étrangères, la Commission européenne avait maintenu la vente des produits contenant moins de 10 % d’huile contaminée, arguant de l’absence de toxicité aiguë. Un épisode qui illustre la difficulté d’évaluer les risques sanitaires à long terme et qui alimente les craintes d’une partie de l’opinion publique face à l’introduction d’ingrédients innovants dans notre alimentation.

Si la poudre d’insectes pourrait représenter une solution à la crise alimentaire mondiale, son acceptation par le grand public reste une autre question. Entre impératifs écologiques et inquiétudes sanitaires, l’intégration de ces nouvelles protéines dans nos assiettes ne fait que commencer.

Lire Plus

Les + Lus