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Politique

Macron appelle Poutine à « revenir » à la négociation, promet des systèmes anti-aériens à Kiev

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Macron présente une loi de programmation militaire 2024-30 de «transformation des armées»

Emmanuel Macron a exhorté mercredi soir le président russe Vladimir Poutine à « revenir autour de la table des discussions » et promis la livraison de systèmes de défense anti-aériens à l’Ukraine, en proie à de nouveaux bombardements russes massifs.

« Aujourd’hui, d’abord, Vladimir Poutine doit cesser cette guerre, respecter l’intégrité territoriale de l’Ukraine et revenir autour de la table des discussions », a affirmé le président français sur France 2, reprochant à son homologue d’avoir fait le « choix » d' »installer » l’Europe « dans la guerre » avec ses frappes de missiles des derniers jours et la mobilisation pour renforcer son armée.

Celui qui, malgré les critiques y compris ukrainiennes, n’a jamais rompu le dialogue avec le maître du Kremlin depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février, a assuré qu’il continuerait de lui parler « à chaque fois que cela sera nécessaire ».

Le président Macron a redit qu’il reviendrait in fine aux Ukrainiens de décider quand les conditions de la négociation seront réunies et que le but affiché était clair: un retour aux « frontières de 1991 », avant l’annexion de la Crimée en 2014 et celle de quatre régions fin septembre par la Russie.

« La question est de savoir si ces buts de guerre ne seront obtenus que militairement », s’est-t-il interrogé. « Moi, je crois qu’à un moment donné, ce sera de l’intérêt de l’Ukraine et de la Russie de revenir autour de la table et de négocier », a-t-il insisté.

« La stabilité de notre continent, c’est notre affaire à tous (…) Nous aurons des rôles de garants à jouer », a-t-il dit, tout en concédant que ces négociations n’interviendraient « pas dans les prochaines semaines » et qu’il fallait se préparer à « passer l’hiver dans ce contexte de guerre ».

D’ici là, la France va continuer à aider militairement l’Ukraine en lui livrant des « radars, des systèmes et des missiles anti-aériens » face aux bombardements et aux attaques de drones russes, outre des canons Caesar.

Il a également adressé une mise en garde au président du Belarus, Alexandre Loukachenko, l’un des principaux alliés des Russes, en assurant qu’il aurait des « problèmes » dans son pays s’il s’engage plus encore dans le conflit.

« Éviter toute escalade »

Interrogé par la journaliste Caroline Roux, dont il a inauguré la nouvelle émission politique « L’Événement » sur France 2, Emmanuel Macron a estimé qu’il fallait « éviter toute escalade du conflit » pour qu’il ne s’étende pas à un pays voisin de l’Ukraine et pour empêcher le recours par Moscou à des armes chimiques ou nucléaires.

Mais le chef de l’État, qui a promis de « dire la vérité » aux Français sur les implications du conflit, a préféré botter en touche sur la menace nucléaire agitée par le président russe, rappelant seulement que la France était également un pays « doté » de la bombe atomique et qu’il croyait en la « dissuasion ». « Moins on en parle », plus elle est crédible, a-t-il glissé en substance.

Avec cette heure d’interview à un moment de grande écoute, en grande partie consacrée au conflit qui bouleverse le monde, le président de la République s’est prêté à un exercice inédit: pour une fois les sujets internationaux ont eu la vedette. Emmanuel Macron a longuement expliqué les enjeux de la guerre à grand renfort de pédagogie, cartes et graphiques à l’appui.

Ces enjeux sont d’autant plus lourds que la guerre entre dans une nouvelle phase, avec des frappes russes massives depuis lundi sur le territoire ukrainien et des menaces directes du Kremlin sur les Européens qui soutiennent Kiev.

Carburant

Interrogé sur la vague de protestations vivement réprimées qui secoue l’Iran depuis près d’un mois, il a dit son « admiration » pour les « femmes » et les « jeunes » mobilisées depuis la mort d’une jeune femme trois jours après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran. « Nous nous tenons aux côtés » des manifestants, a-t-il dit.

Faisant un détour par la politique intérieure, le chef de l’État a prévu un retour à la normale « dans le courant » de la semaine prochaine sur le front des carburants, alors que les Français sont confrontés à des difficultés croissantes d’approvisionnement en raison des grèves dans les raffineries. Égratignant au passage la CGT, qui doit « permettre au pays de fonctionner ».

Le président doit par ailleurs revenir dans deux semaines sur le même plateau de télévision, le 26 octobre, pour un second volet de l’émission consacré cette fois aux enjeux de politique nationale.

A travers cette double interview, Emmanuel Macron veut occuper le terrain dans un contexte politique chahuté, avec la perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, des oppositions tonitruantes et un automne social potentiellement agité.

Politique

Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base « de concessions réciproques »

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Le PS prêt à négocier avec les macronistes et LR sur la base "de concessions réciproques"

Le Parti Socialiste, sous la direction d’Olivier Faure, se dit prêt à entamer des pourparlers avec les macronistes et la droite pour former un gouvernement temporaire.

Dans une démarche inédite, le Parti Socialiste (PS) montre une ouverture significative envers les macronistes et Les Républicains (LR) pour constituer un gouvernement d’unité nationale. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS, a exprimé lors d’une interview sur franceinfo sa volonté de négocier des « concessions réciproques » afin de sortir de l’impasse politique actuelle. Cette proposition intervient dans un contexte où le pays ne peut se permettre de rester paralysé par les querelles partisanes.

La stratégie du PS repose sur un compromis temporel, envisageant la formation d’un gouvernement à durée limitée. Ce gouvernement serait le fruit d’une négociation préalable, orchestrée par un « préfigurateur » désigné par Emmanuel Macron. L’objectif est de trouver un terrain d’entente sur des sujets cruciaux, tels que les retraites, où le PS propose un gel de la réforme plutôt qu’une abrogation immédiate, afin de permettre une conférence de financement ultérieure. Cette approche pragmatique reflète une volonté de dialogue et de recherche de solutions concrètes.

Faure reconnaît que les discussions excluront les forces du Nouveau Front populaire, notamment les Insoumis, qui se sont auto-exclus du processus. Cependant, il invite Laurent Wauquiez et LR à participer aux négociations, sous réserve de concessions mutuelles. Cette ouverture illustre une flexibilité politique rare, où le PS accepte de faire des compromis sur des positions traditionnellement fermes, comme la réforme de l’ISF, où il envisage un rétablissement rapportant 15 milliards d’euros au lieu des trois initialement proposés.

Le PS, sans majorité absolue, se trouve contraint de naviguer dans un paysage politique fragmenté. Faure insiste sur le fait que son parti n’abandonne pas ses valeurs, mais qu’il est prêt à faire des concessions pour le bien commun. « Je suis prêt à entrer en discussion. Ça ne veut pas dire que je suis prêt à dire que je suis devenu macroniste », souligne-t-il, marquant ainsi une distinction claire entre compromis et reniement idéologique.

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France

« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron

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"Bavardage creux", "dérive préoccupante" : les politiques réagissent à l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.

Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.

Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.

Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.

Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.

Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.

L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.

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France

Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

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Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou

Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.

La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.

Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.

Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.

Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.

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