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Société

L’Iran mise sur sa jeunesse ingénieuse pour s’imposer dans la haute technologie

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Au parc technologique de Pardis, des centaines d’étudiants ont rivalisé d’ingéniosité lors des Olympiades de la Tech, démontrant la vitalité de l’écosystème innovant iranien malgré les défis structurels.

Dans une arène spécialement aménagée, des engins métalliques s’affrontent lors de duels techniques où la stratégie prime sur la puissance brute. Ces joutes robotiques constituent l’une des épreuves phares des Olympiades de la Tech, manifestation qui a rassemblé pendant quatre jours un millier de participants sélectionnés parmi plus de dix mille candidats. L’événement, organisé dans ce pôle technologique surnommé la Silicon Valley iranienne, couvrait un spectre large de disciplines incluant la programmation, l’intelligence artificielle, les drones et la cybersécurité.

Les équipes en compétition, parfois composées d’étudiants de différentes spécialités, ont démontré un remarquable esprit d’innovation dans un contexte marqué par certaines limitations techniques. Alireza Hosseini, jeune ingénieur de 21 ans, explique que le pilotage représente un élément déterminant dans les combats de robots, soulignant que la conception technique ne constitue qu’une partie du succès. Son équipe, déjà triple championne nationale, illustre cette complémentarité des compétences entre génie électrique, mécanique et informatique.

Ces olympiades, initiées par les autorités en 2024, répondent à une double ambition. Elles servent à la fois de plateforme de détection des talents pour les entreprises locales et de vitrine pour les avancées technologiques nationales. L’Iran développe en effet une stratégie ambitieuse dans les technologies émergentes, avec des applications qui s’étendent du domaine civil au secteur militaire. Le pays compte désormais des dizaines d’entreprises spécialisées en robotique, ayant déjà réalisé des prouesses techniques comme des interventions chirurgicales à distance ou la conception de véhicules autonomes.

Pour les participants, ces compétitions représentent une opportunité précieuse de confrontation avec les réalités pratiques. Mohammad-Javad Assadolahi, étudiant en génie mécanique, a conçu avec ses camarades un drone incorporant majoritairement des composants locaux. Il évoque les difficultés rencontrées, notamment l’accès limité à certaines ressources pédagogiques, tout en soulignant la satisfaction d’avoir développé un système de vol autonome fonctionnel. Ces défis techniques, loin de décourager les jeunes ingénieurs, semblent au contraire stimuler leur créativité et leur détermination à faire de l’Iran un acteur technologique de premier plan dans la région.

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