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L’IA s’invite dans notre consommation d’actualité : révolution ou menace pour le journalisme ?

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Les chatbots comme ChatGPT deviennent une source d’information pour 7% des internautes, selon une étude internationale. Une tendance qui interroge sur l’avenir des médias traditionnels.

Les intelligences artificielles conversationnelles font leur entrée dans le paysage médiatique. Pour la première fois, une part croissante de la population, particulièrement chez les jeunes, utilise ces outils pour s’informer. Bien que modeste (7% des sondés), cette pratique atteint 15% chez les moins de 25 ans, révèle une enquête menée dans 48 pays. ChatGPT, développé par OpenAI, domine ce marché émergent, devant les solutions proposées par Google et Meta.

Ces plateformes séduisent par leur capacité à personnaliser l’information. Résumer des articles, traduire des contenus, recommender des sujets ou répondre aux questions en temps réel : près d’un quart des utilisateurs y voient un moyen d’accéder plus rapidement à l’actualité. Pourtant, la méfiance persiste. Une majorité de personnes interrogées estiment que l’information générée par l’IA manque de transparence et de fiabilité, préférant le travail des journalistes humains.

Cette évolution s’inscrit dans un contexte plus large de déclin des médias traditionnels. Les réseaux sociaux et les plateformes vidéo captent toujours plus d’audience, au détriment des journaux, radios et télévisions. Un phénomène qui profite aux influenceurs et aux personnalités politiques adeptes des canaux alternatifs, à l’image de Donald Trump ou Javier Milei. En Inde, au Brésil ou en Indonésie, les créateurs de contenus rassemblent des millions d’abonnés, tandis qu’en Europe, des figures comme HugoDécrypte séduisent 22% des jeunes Français.

Pour les rédactions, le défi est double. D’un côté, l’IA, qui puise dans leurs articles sans toujours les rémunérer, brouille les modèles économiques. De l’autre, la prédominance des formats vidéo sur YouTube ou TikTok fragilise leurs revenus publicitaires, centrés sur leurs propres sites. Face à cette mutation, l’industrie de l’information doit réinventer sa place – avant que les algorithmes ne le fassent à sa place.

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