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L’Europe entame un week-end pascal sous la pression d’un regain du virus

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L’Europe, confrontée à un regain de la pandémie de coronavirus, entame un week-end pascal sous pression, avec une vaccination toujours à la traîne par rapport aux Etats-Unis, qui approcheront bientôt la barre des 100 millions d’Américains ayant reçu une dose.

En France, on craint une grande pagaille dans les gares, à l’heure des grands départs pour le week-end de Pâques, avant leur interdiction pendant un mois, l’objectif d’une réouverture progressive de certains lieux dès la mi-mai restant incertain.

Jeudi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait pourfendu  la lenteur de la vaccination en Europe, un retard qu’elle a qualifié d' »inacceptable ».

« La situation régionale est la plus inquiétante que nous ayons observée depuis plusieurs mois », avait déploré dans un communiqué Hans Kluge, le directeur pour l’Europe de l’Organisation mondiale de la santé.

Dans cette zone, qui inclut une cinquantaine de pays dont la Russie et des Etats d’Asie centrale, le nombre des nouveaux décès causés par le Covid-19 a dépassé les 24.000 la semaine passée et se rapproche « rapidement » du million, selon l’OMS.

En Asie centrale aussi

Vendredi, le Kazakhstan a ainsi enregistré son plus grand nombre de contaminations quotidiennes au covid depuis le début de la pandémie, le lent démarrage des campagnes de vaccination laissant craindre un été difficile pour ce pays d’Asie centrale.

En moyenne, d’après la base de données de l’AFP, 0,31% de la population de la zone Europe/Russie et pays d’Asie centrale reçoit une dose chaque jour. Si ce rythme est près de deux fois plus élevé que celui du reste du monde (0,18%), il est nettement moins élevé que celui de la zone Etats-Unis/Canada (0,82%), championne dans ce domaine.

Confirmant la spectaculaire montée en puissance de la campagne de vaccination américaine, le président Joe Biden a en effet promis que 90% des adultes seraient éligibles au vaccin d’ici le 19 avril, et a annoncé l’objectif de 200 millions d’injections au centième jour de son entrée en fonction.

L’objectif du président démocrate est que les Américains puissent se rassembler « en petits groupes » pour célébrer la fête nationale du 4 juillet.

Face à la troisième vague, le reste de l’Europe multiplie les mesures pour tenter de limiter la propagation du virus, en particulier concernant les voyages.

L’Allemagne, où le président Frank-Walter Steinmeier vient de recevoir sa première dose du vaccin d’AstraZeneca, va renforcer pour les « huit à 14 prochains jours » les contrôles autour de ses frontières terrestres.

La Finlande, qui comptait confiner une partie de sa population a dû toutefois revoir sa copie après des réserves sur la légalité du projet.

A contre-courant, la Bulgarie a décidé d’assouplir les restrictions à trois jours des législatives, malgré une mortalité au plus haut.

Le gouvernement britannique a annoncé vendredi débloquer une enveloppe d’environ 400 millions de livres (470 millions d’euros) pour accompagner la réouverture, après le confinement, de 2.700 organisations culturelles mises à mal par le coronavirus, dont le festival de Glastonbury.

Covid long

Au Canada, l’Ontario va activer un « frein d’urgence » à compter de samedi pendant au moins quatre semaines, a annoncé jeudi son Premier ministre Doug Ford, lors d’un point presse.

Le Québec, deuxième province la plus touchée, a également instauré un confinement dans plusieurs régions en plus de maintenir un couvre-feu depuis début janvier.

En Asie, la situation se complique au Japon où le gouvernement devrait annoncer jeudi de nouvelles restrictions régionales, notamment à Osaka où les autoritéS régionales ont demandé à ce que la flamme olympique évite cette métropole pour limiter les contaminations.

Les jeux Olympiques de Tokyo, retardés d’un an en raison de la pandémie, doivent se dérouler du 23 juillet au 8 août prochains.

En France, la course cycliste Paris-Roubaix a été reportée du 11 avril au 3 octobre. La « reine des classiques » avait déjà été reportée puis annulée en 2020.

L’ATP 500 de Rio, principal tournoi de tennis d’Amérique du Sud, a lui été annulé en raison de l’aggravation de la pandémie au Brésil.

Le concours Eurovision de la chanson, qui a lieu en mai à Rotterdam, aux Pays-Bas, devrait en revanche pouvoir accueillir un public limité, dans le cadre d’un test.

Le Covid a fait plus de 2,8 millions de morts dans le monde, selon un bilan établi par l’AFP, notamment aux Etats-Unis et au Brésil, qui vient de connaître son mois le plus meurtrier.

Si plus de 580 millions de doses de vaccins contre le Covid ont été administrées dans le monde, selon un comptage de l’AFP mercredi à 13H00 GMT, leur répartition reste très inégale sur la planète.

Selon une étude en Grande-Bretagne, près d’une personne sur sept testée positive au coronavirus souffre encore de symptômes de la maladie trois mois plus tard.

D’après cette étude sur le « Covid long » du Bureau national des statistiques (ONS), 13,7% d’un échantillon de plus de 20.000 personnes contaminées par le virus entre le 26 avril 2020 et le 6 mars 2021 présentaient des symptômes, comme de la fatigue et des douleurs musculaires, durant au moins douze semaines.

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Europe

Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

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Accord UE-Mercosur: von der Leyen veut avancer, un bloc de pays autour de la France entend bloquer

À Montevideo, Ursula von der Leyen tente de faire avancer l’accord UE-Mercosur, mais un front de résistance mené par la France menace de le faire échouer.

L’accord de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un projet ambitieux visant à créer un marché de plus de 700 millions de consommateurs, se trouve à un tournant décisif. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’efforce de finaliser les négociations lors du sommet du Mercosur à Montevideo, une coalition de pays européens, emmenée par la France, s’emploie à bloquer le processus.

Les discussions autour de cet accord, initiées en 1999, ont récemment connu un regain d’intérêt sous l’impulsion de plusieurs pays clés. Le Brésil, l’Allemagne et l’Espagne notamment, souhaitent conclure avant l’entrée en fonction de Donald Trump, qui menace de renforcer les droits de douane. Le ministre uruguayen des Affaires étrangères, Omar Paganini, a évoqué des « détails minimes » restant à régler, laissant entendre que l’accord pourrait être scellé dès vendredi. Cependant, la réalité des négociations est plus complexe.

Von der Leyen, optimiste quant à la finalisation de l’accord, a posté sur X : « La ligne d’arrivée est en vue. Travaillons ensemble, franchissons-la. » Pourtant, cette perspective est loin de faire l’unanimité. En France, le président Emmanuel Macron a clairement exprimé son opposition, déclarant que l’accord est « inacceptable en l’état ». Il a réitéré son engagement à défendre la « souveraineté agricole » française, une position soutenue par l’Elysée sur les réseaux sociaux.

Cette opposition n’est pas isolée. La France a réussi à rallier d’autres pays européens à sa cause. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, et l’Italie, par la voix de ses sources gouvernementales, ont également manifesté leur désapprobation. Ces pays exigent des garanties supplémentaires pour protéger leurs secteurs agricoles, craignant une concurrence déloyale de la part des produits sud-américains. Pour bloquer l’accord, il suffirait que la France et trois autres pays représentant plus de 35% de la population de l’UE s’y opposent.

Les défenseurs de l’accord mettent en avant les avantages économiques, notamment pour les exportateurs européens qui pourraient bénéficier de nouveaux débouchés, et l’importance de ne pas laisser le champ libre à la Chine. Toutefois, les critiques, principalement des ONG et des mouvements de gauche, soulignent les risques environnementaux, notamment l’accélération de la déforestation en Amazonie et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Greenpeace a qualifié le texte de « désastreux » pour l’environnement, privilégiant les profits des entreprises.

En France, les agriculteurs, inquiets de la concurrence que pourrait engendrer cet accord, ont multiplié les manifestations pour exprimer leur désaccord. La tension autour de cet accord illustre les divergences d’intérêts entre les besoins économiques à court terme et les considérations écologiques et sociales à long terme.

L’avenir de l’accord UE-Mercosur dépendra donc non seulement des négociations techniques, mais aussi de la capacité des pays européens à concilier leurs intérêts divergents. La conférence de presse conjointe prévue à l’issue du sommet pourrait apporter des éclaircissements, mais il est clair que la route vers la ratification est encore semée d’embûches.

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

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Grève au journal britannique The Guardian contre la vente de son édition dominicale

En réponse à la vente potentielle de The Observer, les journalistes du Guardian et de son édition dominicale entament une grève inédite depuis un demi-siècle.

Les journalistes du journal britannique The Guardian, ainsi que ceux de son édition du dimanche, The Observer, se sont mobilisés pour une grève de 48 heures, un événement marquant car il s’agit de la première action de ce type en plus de cinquante ans. Cette grève, qui coïncide avec le 233ème anniversaire de la première parution de The Observer, vise à contester la décision du Guardian Media Group (GMG) de vendre ce vénérable hebdomadaire à Tortoise Media, un site d’actualité lancé en 2019.

Le GMG avait annoncé en septembre dernier son intention de céder The Observer, reconnu par le Guinness World Records comme le plus ancien journal dominical au monde. Le syndicat National Union of Journalists (NUJ) a réagi avec vigueur, appelant à cette grève pour exprimer le mécontentement général face à ce projet de vente. Laura Davison, secrétaire générale du NUJ, a souligné l’importance de The Observer dans le paysage médiatique britannique et a plaidé pour une réévaluation des options afin de garantir un avenir pérenne pour les deux publications.

La vente à Tortoise Media, dirigé par James Harding, ancien rédacteur en chef du Times et de la BBC, et Matthew Barzun, ancien ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni, soulève des inquiétudes quant à l’avenir éditorial et la ligne directrice de The Observer. Les journalistes craignent que cette transaction ne modifie l’identité unique et la mission de ce journal, qui a été acquis par le Guardian Media Group en 1993.

Cette action syndicale met en lumière les tensions croissantes entre les impératifs économiques des groupes de presse et les aspirations professionnelles des journalistes à préserver l’indépendance et l’intégrité de leur travail. La grève, bien que symbolique, témoigne d’un engagement profond des rédacteurs à défendre un journal qui a marqué l’histoire du journalisme britannique.

Le débat sur l’avenir de The Observer est loin d’être clos, et cette grève pourrait bien être le prélude à des négociations plus approfondies entre les parties prenantes pour trouver une solution qui respecte l’héritage de ce journal emblématique tout en répondant aux défis contemporains de l’industrie des médias.

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Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l’Otan protège les territoires contrôlés par Kiev

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Ukraine: Zelensky se dit prêt à des concessions si l'Otan protège les territoires contrôlés par Kiev

Le président ukrainien envisage de placer sous protection de l’OTAN les territoires contrôlés par Kiev en échange d’un arrêt des hostilités avec la Russie.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a récemment exprimé sa volonté de faire des concessions territoriales à la Russie, à condition que l’OTAN offre des garanties de sécurité pour les zones actuellement sous contrôle ukrainien. Cette proposition intervient dans un contexte de tensions accrues et de menaces d’escalade militaire.

Alors que la guerre se prolonge depuis presque trois ans, l’Ukraine fait face à une situation complexe. La menace de nouvelles frappes russes, notamment avec le missile « Orechnik », et l’imminence du retour de Donald Trump à la présidence américaine, rendent l’avenir incertain. Zelensky, conscient des difficultés sur le terrain, propose une solution qui pourrait stabiliser la situation, même si elle implique un compromis sur les territoires occupés par la Russie.

L’objectif principal de Zelensky est de mettre fin à la phase active du conflit. En plaçant les territoires contrôlés par Kiev sous l’égide de l’OTAN, il espère non seulement sécuriser ces zones, mais aussi créer un cadre diplomatique pour la récupération des régions annexées par la Russie. Cette approche pragmatique reflète une volonté de paix, tout en reconnaissant les réalités militaires actuelles.

Cependant, cette proposition ne se fait pas sans risque. L’Ukraine a toujours maintenu une position ferme contre toute cession de territoire, une ligne rouge que Zelensky semble maintenant prêt à redéfinir. Les pourparlers avec l’OTAN pourraient être compliqués par les exigences de Vladimir Poutine, qui insiste sur un retrait ukrainien de territoires supplémentaires et refuse catégoriquement l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance.

Les récents développements montrent une intensification des hostilités, avec des frappes russes massives sur les territoires ukrainiens et des menaces directes contre Kiev. La rhétorique belliqueuse de Moscou, couplée à une coopération accrue avec des acteurs comme la Corée du Nord, contribue à une escalade dangereuse. Face à cette situation, Zelensky a multiplié les échanges avec les leaders occidentaux, cherchant à renforcer le soutien international.

Les réactions des dirigeants occidentaux sont mitigées. Emmanuel Macron a condamné fermement les actions russes, soulignant l’illégalité et l’inhumanité des frappes indiscriminées. De son côté, Antony Blinken a réaffirmé l’engagement américain à soutenir l’Ukraine, notamment par une augmentation des livraisons d’armes et l’autorisation d’utiliser des missiles longue portée contre la Russie.

La proposition de Zelensky marque un tournant potentiel dans la stratégie ukrainienne face à la guerre. Elle soulève des questions sur l’équilibre entre la sécurité immédiate et les aspirations territoriales à long terme de l’Ukraine. La suite des événements dépendra des réactions de l’OTAN et de la communauté internationale, ainsi que de la réponse de la Russie à cette initiative diplomatique audacieuse.

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