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Économie

L’Europe assouplit ses normes anti-pollution pour sauver son industrie automobile

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Face à la crise du secteur, les eurodéputés accordent un répit aux constructeurs, au grand dam des défenseurs du climat.

Le Parlement européen a voté en faveur d’un allègement des contraintes environnementales imposées aux fabricants de véhicules. Cette décision, destinée à éviter des sanctions financières en 2025, répond aux pressions d’une industrie fragilisée par la concurrence internationale et les défis de la transition énergétique.

Le nouveau dispositif permet désormais de calculer les émissions de CO2 sur une période de trois ans, plutôt que sur une seule année. Cette marge de manœuvre vise à protéger les marques en retard dans l’adaptation à la réglementation, tout en maintenant l’objectif de réduction des gaz à effet de serre. Le texte, soutenu par une large coalition allant de la droite aux centristes, a été adopté malgré l’opposition des écologistes, qui y voient un recul climatique inacceptable.

Les défenseurs de la mesure mettent en avant la nécessité de préserver la compétitivité face aux géants asiatiques, notamment chinois, leaders dans le domaine des véhicules électriques. Certains élus envisagent même de revenir sur l’interdiction programmée des moteurs thermiques en 2035, jugée trop rigide. À l’inverse, les partisans d’une écologie plus stricte dénoncent un cadeau fait aux lobbies industriels, au détriment de l’urgence environnementale.

L’extrême droite, quant à elle, réclame une suppression pure et simple des pénalités, estimant que la stratégie du tout-électrique impose un fardeau injuste aux consommateurs. Ces divisions reflètent les tensions croissantes entre ambitions écologiques et réalités économiques, dans un contexte politique européen marqué par la montée des forces conservatrices.

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