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Le procès Le Scouarnec : un silence politique assourdissant face à la pédocriminalité

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Alors que près de 300 victimes témoignent, l’indifférence des institutions contraste avec la mobilisation autour de l’affaire Bétharram.

Le procès de Joël Le Scouarnec, chirurgien accusé d’agressions sexuelles sur 299 mineurs, se déroule dans une indifférence troublante. Contrairement à l’écho médiatique et politique suscité par d’autres affaires, comme celle de Bétharram, ce dossier monumental peine à éveiller les consciences. Les victimes et les associations dénoncent un manque criant de réaction des pouvoirs publics, alors que l’accusé a reconnu l’ensemble des faits.

Pour les observateurs, ce procès aurait pu marquer un tournant dans la lutte contre les violences pédocriminelles. Pourtant, malgré l’ampleur des crimes et l’absence de contestation des faits par le prévenu, aucune initiative politique d’envergure n’a émergé. Les victimes, souvent sorties de l’anonymat pour briser l’omerta, s’interrogent sur cette inertie. Certaines ont interpellé directement la justice lors des audiences, exigeant des mesures concrètes pour éviter de futures tragédies.

Le collectif rassemblant les plaignants déplore l’absence de réaction gouvernementale, alors que des pistes comme le renforcement du fichier des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS) ou le financement des dispositifs de prévention restent en suspens. Des manifestants ont symboliquement dénoncé devant le tribunal ce « deuxième silence » infligé aux victimes, après les violences subies.

Malgré quelques avancées techniques, comme l’amélioration du suivi des agresseurs, le sentiment prévaut que la société ferme les yeux sur un système qui a permis à ces crimes de se perpétuer. Les associations espèrent encore un sursaut des institutions, tandis que le verdict approche. Pour l’heure, le procès Le Scouarnec illustre cruellement le décalage entre la gravité des faits et la réponse des décideurs.

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