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Culture

Le Met dévoile un écrin rénové pour ses trésors africains et océaniens

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Après quatre ans de transformation, l’aile Rockefeller du Metropolitan Museum offre une nouvelle perspective sur les arts d’Afrique, d’Océanie et des Amériques précoloniales.

Le Metropolitan Museum of Art de New York inaugure une scénographie repensée pour mettre en valeur des siècles de créations artistiques souvent méconnues. Parmi les pièces maîtresses, une émouvante statuette en terre cuite du Mali datant du XIIIe siècle côtoie des œuvres contemporaines comme les portraits audacieux du photographe Samuel Fosso.

Ce réaménagement, fruit d’un investissement de 70 millions de dollars, intervient à un moment crucial où les institutions culturelles réévaluent leur approche des collections extra-européennes. Le musée new-yorkais souligne la diversité des 170 cultures représentées à travers près de 500 objets soigneusement sélectionnés. La nouvelle muséographie rompt avec les présentations monolithiques pour révéler les spécificités de chaque civilisation.

L’espace agrandi et lumineux met particulièrement en lumière des acquisitions récentes, dont un fonds photographique incluant la série « African Spirits » de Fosso. Ces autoportraits en hommage aux figures panafricaines dialoguent avec des pièces historiques, créant un pont entre passé et présent. Des installations multimédias invitent par ailleurs à explorer des sites patrimoniaux emblématiques, des peintures rupestres du Botswana aux églises monolithes éthiopiennes.

Cette rénovation majeure de l’aile Rockefeller, ouverte en 1982 grâce au legs de l’ancien gouverneur de New York, entend combler les lacunes narratives tout en alimentant les réflexions sur la circulation des œuvres. Le Met insiste sur l’origine postcoloniale de sa collection africaine, distincte des fonds constitués durant la période impériale. Une démarche qui n’élude pas les questions de restitution, mais se concentre d’abord sur la mise en valeur esthétique et contextuelle de ces arts longtemps marginalisés.

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