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Économie

Le Japon plonge dans la récession : inflation et guerre commerciale étouffent l’économie

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L’archipel nippon enregistre une contraction inattendue de son PIB au premier trimestre 2025, pris en tenaille entre une inflation tenace et les représailles douanières américaines.

Le pays du Soleil-Levant subit un net recul économique avec une baisse de 0,2% de son produit intérieur brut entre janvier et mars, selon les derniers chiffres officiels. Ce résultat décevant contraste avec la légère embellie de fin 2024 (+0,6%) et s’avère inférieur aux prévisions des analystes.

La situation se dégrade sur plusieurs fronts. Les prix continuent leur ascension, avec une inflation atteignant 3,2% en mars, dopée par le renchérissement spectaculaire de l’énergie et des denrées alimentaires. Le riz, aliment central de la cuisine locale, a vu son prix exploser de 92,5% sur un an, mettant à rude épreuve le budget des ménages.

Ce contexte inflationniste persistant depuis 2022 grève durablement la consommation des Japonais, pourtant moteur traditionnel de la croissance. Les récentes mesures de soutien au pouvoir d’achat, dont un plan de relance gouvernemental de 136 milliards d’euros, peinent à produire des effets tangibles.

La donne internationale vient aggraver ce tableau déjà sombre. Les nouvelles taxes douanières américaines de 25% sur les voitures et l’acier japonais menacent directement un secteur-clé : l’automobile représente près du tiers des exportations nippones vers les États-Unis et emploie 12,5% de la population active. Tokyo tente d’éviter une surtaxe générale de 24% qui pourrait être appliquée dès juillet en cas d’échec des négociations commerciales.

Les institutions financières sonnent l’alarme. La Banque du Japon a déjà revu à la baisse ses prévisions de croissance pour 2025, anticipant désormais seulement 0,5% d’expansion. Les experts pointent un risque de contagion : le ralentissement chinois et américain pourrait durablement affecter les exportations nippones et les bénéfices des entreprises jusqu’à l’automne 2025, avec des répercussions potentielles sur les salaires et les primes.

Face à cette conjoncture délicate, les autorités monétaires pourraient reporter à 2026 toute nouvelle hausse des taux d’intérêt, préférant adopter une posture attentiste dans ce climat économique mondial incertain.

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