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L’Arabie saoudite, royaume des roses parfumées

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Au cœur des montagnes saoudiennes, Taëf cultive depuis des générations l’art délicat de transformer ses roses en or liquide.

Niché à 1 700 mètres d’altitude, le plateau de Taëf se pare chaque printemps d’un manteau rose éclatant. Cette région, surnommée « la cité des roses », abrite des centaines de fermes florales où se perpétue une tradition ancestrale. Les agriculteurs y récoltent à la main des millions de pétales, avant de les distiller pour en extraire une huile essentielle réputée dans tout le monde arabe.

Le processus, minutieux, commence avant l’aube. Les fleurs, fragiles, doivent être cueillies à la fraîcheur du matin pour préserver leur arôme. Une fois triées, elles sont plongées dans d’immenses cuves où elles mijotent pendant des heures. La vapeur chargée de parfum est ensuite condensée pour obtenir cette essence précieuse, utilisée aussi bien dans les mosquées saintes de La Mecque que dans les flacons de luxe.

Malgré une demande locale croissante, la production reste artisanale et soumise aux caprices du climat. Les hivers rigoureux ou les étés caniculaires perturbent parfois les récoltes, mettant en péril ce savoir-faire transmis de père en fils. Pourtant, les cultivateurs comme Khalafallah al-Talhi, octogénaire passionné, refusent de baisser les bras. « Ces roses sont ma vie », confie-t-il, les mains encore parfumées après une journée de labeur.

Si l’essence de Taëf s’exporte peu, son prestige transcende les frontières. Incorporée dans des cosmétiques ou des fragrances haut de gamme, elle incarne le raffinement de l’Arabie saoudite. Un héritage floral qui, malgré les défis climatiques, continue d’embaumer les montagnes du Hedjaz.

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