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L’Afrique du Sud rend hommage au défunt roi des Zoulous

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« Un grand arbre est tombé »: le président sud-africain Cyril Ramaphosa a rendu hommage jeudi à la mémoire de Goodwill Zwelithini, roi des Zoulous, mort la semaine dernière après 50 ans de règne.

La dépouille du chef tradionnel, décédé vendredi dernier à l’âge de 72 ans, a été inhumée dans un palais près de sa ville d’origine, au cours d’une cérémonie privée appelée « plantation » dans la culture zouloue.

Des responsables politiques de haut rang, des figures de proue traditionelles et une poignée de célébrités ont fait le déplacement jeudi dans la petite ville de Nongoma du KwaZulu (nord-est) pour une cérémonie commémorative.

Ils se sont dirigés vers un chapiteau installé sur la pelouse de la résidence royale du défunt monarque, arborant des tenues sombres ou des vêtements traditionnels.

« Nous faisons nos adieux à notre leader », a déclaré le président Ramaphosa, se souvenant de Zwelithini comme d’un « défenseur acharné de son peuple » qui « appréciait la diversité » et respectait les autres cultures. « C’est un jour difficile car un grand arbre est tombé ».

Mort du Covid?

Le chef de l’Etat a laissé entendre que le roi Zwelithini luttait contre le Covid-19 au moment de sa mort.

« Notre leader et roi bien-aimé… a succombé à la maladie mortelle qui a emporté la vie de tant de personnes », a-t-il dit, sans nommer le virus.

Pendant tout son discours, M. Ramaphosa est passé de l’anglais au zoulou, rendant ainsi hommage à la langue la plus répandue parmi la douzaine de langues officielles de l’Afrique du Sud. Il y a plus de 11 millions de Zoulous en Afrique du Sud, soit près d’un cinquième de la population du pays.

Parmi les invités figuraient notamment l’ancien président Jacob Zuma, membre de l’ethnie zouloue, le président nouvellement élu de la Confédération africaine de football Patrice Motsepe et la princesse Charlène de Monaco,installés sur des chaises à bonne distance les unes des autres, afin de respecter les mesures sanitaires en vigueur.

Les six épouses du roi étaient installées au premier rang, des voiles de dentelle noire recouvrant leurs têtes.

Le roi a été « planté » dans la terre dans la nuit, au cours d’une cérémonie intime.

Alors que le pays est affecté depuis une semaine par des coupures d’électricité quotidiennes, d’une durée de plusieurs heures, la compagnie Eskom a annoncé, dans un communiqué mercredi soir, que l’électricité serait maintenue jeudi de 10h à 14h, afin que tous les Sud-Africains puissent regarder la cérémonie d’obsèques à la télévision et porter « le deuil du roi ».

Tôt dans la matinée, des groupes de dizaines de jeunes femmes, en tenue traditionnelle, mini-jupes aux couleurs vives, seins nus et masquées, ont chanté et dansé devant le palais royal zoulou.

Elles ont déroulé une banderole proclamant « Longue vie à Sa Majesté ». Les hommes, en tenue de guerriers – peaux de léopard recouvrant leur torse, bandeau, boucliers et lance en main, ont dansé aussi, levant haut la jambe pour frapper à terre, selon la tradition zouloue.

Descendant du légendaire Chaka, fondateur du royaume au début du XIXe siècle, Goodwill Zwelithini, 8e roi des Zoulous, a régné pendant 50 ans.

Aussi vénéré que controversé, Goodwill Zwelithini était notamment connu à l’étranger pour ses propos outranciers sur les migrants, les homosexuels, ou pour avoir rétabli dans les années 1980 l’Umhlanga, une danse annuelle de jeunes vierges aux seins nus.

« Il l’a fait par amour », explique Nhlanhla Magwaza, 24 ans, l’une de ces « jeunes filles », venue de la ville voisine d’Ulundi pour lui rendre hommage.

Zwelithini a été également accusé d’avoir fait le jeu du système d’apartheid, au crépuscule de la domination de la minorité blanche dans les années 1990, en luttant contre l’African National Congress (ANC) de Nelson Mandela, alors interdit par les autorités.

En tant que chef traditionnel particulièrement influent, il a conseillé les législateurs et rencontré des hommes politiques puissants tout au long de son règne.

Charismatique et à la langue acérée, le roi a été aussi loué pour avoir dissipé certaines dangereuses légendes et fables entourant le VIH/sida, dans un pays alors frappé de plein fouet par cette épidémie.

Le nom de son successeur reste pour l’instant inconnu. Il aurait dû être normalement remplacé par le fils aîné de la première de ses épouses, avec laquelle il a eu 28 enfants. Mais ce premier fils a été assassiné en novembre dernier à l’âge de 50 ans dans sa maison de Johannesburg.

Selon l’historien local Khaya Ndwandwe, la désignation d’un successeur pourrait prendre deux ans. « Il y a certains rituels qui doivent être accomplis », a-t-il expliqué, notamment la « purification » des épouses et du palais, ainsi que l’abattage du bétail.

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Culture

Insolite : Des retraitées s’invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

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Insolite : Des retraitées s'invitent sur le podium de la Fashion week de Vienne

À la Fashion week de Vienne, des mannequins de 60 à plus de 80 ans ont défilé, brisant les stéréotypes liés à l’âge. Une initiative inédite en Autriche, portée par la créativité et la volonté d’inclusion.

Brigitte Hrdlicka, 63 ans, résume parfaitement l’esprit de cette révolution discrète dans le monde de la mode : « C’est fini, les mamies assises à ne rien faire ». Alors qu’elle met la dernière main à sa création avant le défilé, elle incarne, avec neuf autres retraitées, un changement de regard sur l’âge et la vieillesse. Ces femmes, âgées de 60 à plus de 80 ans, ont défilé sur le podium de la Fashion week de Vienne, dans une célébration de la diversité et de l’inclusion.

Ce projet inédit en Autriche est le fruit de plusieurs mois de travail, où les participantes ont conçu et réalisé leurs tenues à partir de matériaux de récupération. Loin d’être des novices, elles ont été guidées par Irina Reichel, animatrice d’ateliers de couture pour retraités. En voyant ces mannequins d’un jour défiler avec assurance et élégance, le message est clair : l’âge n’est plus une limite, et la mode devient un outil pour déconstruire les préjugés.

Le spectacle, loin d’être une simple performance, revendique une prise de position contre l’âgisme et met en avant une joie de vivre palpable. Sur le podium, chaque femme rayonne, reflétant une pluralité de styles : du léopard audacieux aux robes de mariée colorées, il y en a pour tous les goûts. Ce défilé ne fait pas seulement écho à une tendance globale d’ouverture à la diversité dans la mode, mais il s’impose comme un événement symbolique. Si les icônes comme Naomi Campbell ou Claudia Schiffer ont déjà démontré qu’il est possible de célébrer la beauté à tous les âges, ces femmes viennoises montrent que l’élégance et la modernité n’ont pas d’âge non plus.

Les jeunes spectatrices, admiratives, s’imaginent déjà suivre leur exemple à un âge avancé, tandis que les retraitées comme Verena Heger, 60 ans, applaudissent l’initiative. « Ce n’est pas parce qu’on a plus de 60 ans qu’on fait des choses ringardes ! », s’exclame-t-elle, résumant la fierté et la modernité de cette nouvelle génération de femmes âgées qui refusent d’être invisibles.

Avec son ambiance festive, son tapis rouge et ses créations uniques, ce défilé aura marqué les esprits, prouvant que la mode est un terrain où chacun peut trouver sa place, peu importe son âge.

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Europe

Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

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Victoire historique de la justice européenne contre Apple et Google

La Cour de justice de l’Union européenne a tranché en faveur de la Commission européenne dans deux affaires majeures impliquant Apple et Google, infligeant des sanctions financières record et marquant un tournant dans la lutte contre les abus des géants de la tech.

Mardi, la justice européenne a confirmé deux décisions aux lourds enjeux financiers, donnant raison à la Commission européenne face à Apple et Google. La commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, s’est félicitée de cette issue, la qualifiant de « grande victoire pour les citoyens européens », soulignant son importance pour l’équité des règles économiques et la justice fiscale.

La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dernière instance dans ces affaires, a ordonné à Apple de rembourser 13 milliards d’euros à l’Irlande, correspondant à des avantages fiscaux illégaux, assimilés à une aide d’État. En parallèle, Google a vu confirmée une amende de 2,4 milliards d’euros pour abus de position dominante, infligée pour avoir favorisé son service de comparaison de prix au détriment de ses concurrents.

L’affaire Apple remonte à 2016, lorsque la Commission européenne avait demandé à l’entreprise de rembourser les impôts non perçus par l’Irlande entre 2003 et 2014. Durant cette période, Apple a rapatrié la majorité de ses bénéfices européens en Irlande, bénéficiant d’un taux d’imposition presque nul, allant de 1 % à 0,005 %. En 2020, le Tribunal de l’UE avait annulé cette décision, infligeant un sérieux revers à Margrethe Vestager. Cependant, en novembre 2023, l’avocat général de la CJUE avait recommandé d’annuler ce jugement initial et de renvoyer l’affaire au tribunal. La Cour a finalement confirmé que l’Irlande avait accordé une aide illégale à Apple, scellant ainsi l’obligation de remboursement. Apple a réitéré son désaccord, affirmant que l’entreprise n’avait bénéficié d’aucun traitement fiscal particulier.

Dans l’autre dossier, la CJUE a confirmé la sanction de 2,4 milliards d’euros imposée à Google pour avoir abusé de sa position dominante en favorisant son comparateur Google Shopping dans les résultats de recherche, rendant ses concurrents quasiment invisibles pour les utilisateurs. Cette amende, imposée en 2017, est l’une des nombreuses sanctions financières infligées à Google pour des pratiques anticoncurrentielles, le total des amendes infligées au groupe dépassant les 8 milliards d’euros. Google a exprimé sa déception face à ce verdict, rappelant avoir déjà ajusté ses pratiques en 2017 pour répondre aux exigences européennes.

Ces décisions marquent un tournant dans la régulation des géants de la technologie, tant en Europe qu’aux États-Unis, où Google fait également face à plusieurs enquêtes et procès. Elles réaffirment la volonté de la Commission européenne de réguler les pratiques des entreprises multinationales pour garantir une concurrence équitable et une fiscalité juste au sein de l’Union.

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Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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