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La jeunesse française redéfinit les normes sexuelles : une femme sur cinq s’éloigne de l’hétérosexualité

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Les moins de 30 ans bousculent les repères traditionnels, avec une nette augmentation des identifications LGBT+, signe d’une société en pleine évolution.

Une récente étude révèle que près de 20 % des jeunes femmes ne se reconnaissent plus dans l’hétérosexualité, tandis que les moins de 30 ans affichent une plus grande diversité d’orientations et d’identités de genre. Cette tendance reflète à la fois une meilleure acceptation sociale des minorités sexuelles et l’impact des mouvements contemporains comme #MeToo.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en huit ans, le nombre de jeunes adultes se définissant comme bisexuels ou pansexuels a été multiplié par six. Aujourd’hui, 10 % des femmes interrogées s’identifient comme bisexuelles, 5 % comme pansexuelles et 2 % comme lesbiennes. Du côté des hommes, 3 % se déclarent homosexuels et 3 % bisexuels. Des profils moins courants, comme les personnes asexuelles ou non binaires, émergent également, représentant environ 1 % à 2 % des répondants.

Cette transformation s’inscrit dans un contexte de visibilité accrue des questions LGBT+, marquée par des avancées législatives telles que le mariage pour tous ou l’accès à la PMA pour les couples de femmes. Pour les jeunes générations, grandir dans un environnement où ces réalités sont davantage normalisées a facilité l’expression de leur identité.

Les femmes semblent toutefois plus enclines à assumer une orientation non hétérosexuelle que les hommes. Un écart qui s’expliquerait par des stéréotypes persistants : une attirance pour le même sexe reste souvent perçue comme une « phase » chez les femmes, tandis qu’elle est encore associée à une remise en question de la masculinité chez les hommes.

Le mouvement #MeToo aurait également joué un rôle, en questionnant les dynamiques de genre et en rendant l’hétérosexualité moins automatique comme modèle unique. Les inégalités domestiques ou les violences sexuelles, largement médiatisées, ont contribué à cette réflexion collective.

Aujourd’hui, les jeunes LGBT+ bénéficient de modèles plus variés, qu’ils soient politiques, artistiques ou militants. Une évolution qui, loin de signifier une augmentation du nombre de personnes concernées, traduit surtout une libération de la parole et une meilleure reconnaissance des identités longtemps invisibilisées.

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