Et si la gauche s’inspirait du Vatican pour désigner son candidat à la présidentielle ? Un élu socialiste défend une approche radicalement nouvelle pour éviter les divisions passées.
L’idée peut sembler insolite, mais elle vise à résoudre une équation politique complexe. Un élu socialiste propose de recourir à un processus inspiré des conclaves papaux pour choisir le futur candidat de la gauche en 2027. Loin des traditionnelles primaires ouvertes, il imagine une sélection en huis clos, où les représentants des différents courants seraient isolés du monde extérieur, sans accès aux technologies de communication.
Cette méthode inédite chercherait à prévenir les déchirements qui ont marqué les précédentes désignations. Le principe ? Réunir les forces vives de la gauche dans un lieu fermé, à l’abri des polémiques médiatiques et des calculs politiques à court terme. Des débats publics préparatoires seraient organisés au préalable à travers le pays pour définir les grandes orientations.
L’objectif final serait d’aboutir à un consensus large, avec un seuil de 70 % d’adhésion nécessaire pour la désignation du candidat. Une manière de forcer les compromis et d’éviter les victoires à l’arraché qui fragilisent la légitimité. L’initiateur de cette proposition reconnaît son caractère inhabituel, mais le justifie par la nécessité de repenser fondamentalement les mécanismes de désignation.
Ce projet intervient alors que la gauche française peine toujours à surmonter ses divisions. Si plusieurs formations appellent à l’union, les divergences stratégiques et personnelles compliquent toute tentative de rassemblement. La perspective d’une nouvelle candidature dissidente d’un leader majeur de la gauche radicale rend encore plus urgente la recherche d’une méthode innovante.
Reste à savoir si cette inspiration vaticane, qui a fait ses preuves pour élire les papes, pourra s’appliquer au monde politique français. Le défi est de taille : transformer une métaphore religieuse en outil de démocratie interne capable de fédérer des sensibilités souvent antagonistes.