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Économie

La France serre la ceinture : 5 milliards d’économies supplémentaires pour juguler la dette

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Alors que l’endettement dépasse les 3 345 milliards d’euros, le gouvernement annonce de nouvelles mesures drastiques pour limiter le déficit public.

Le gouvernement a dévoilé un plan d’économies supplémentaire de cinq milliards d’euros afin de contenir le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025. Cette annonce intervient alors que l’Insee confirme une nouvelle hausse de la dette, qui atteint désormais 3 345,8 milliards d’euros, soit 114 % de la richesse nationale. Parmi les mesures, 3 milliards de crédits publics seront gelés, tandis que 1,7 milliard d’euros d’économies sur les dépenses sociales avaient déjà été actés la veille.

Ces décisions ont été présentées lors du deuxième comité d’alerte sur les finances publiques, réuni à Bercy. L’objectif affiché est de maintenir une trajectoire de réduction du déficit, après les 5,8 % enregistrés en 2024. Toutefois, la marge de manœuvre reste étroite dans un contexte de croissance atone, estimée à seulement 0,7 % pour 2025 par le ministère de l’Économie, contre 0,6 % selon les prévisions de l’Insee et de la Banque de France.

L’exécutif doit désormais préparer un budget 2026 encore plus restrictif, avec un déficit cible de 4,6 %, nécessitant 40 milliards d’euros d’économies. Un exercice périlleux, alors que les débats parlementaires s’annoncent houleux, notamment sur le financement de la Sécurité sociale. Le Premier ministre a promis une feuille de route mi-juillet, mais les experts anticipent des mesures impopulaires, voire une reconduction stricte des dépenses de 2025, sans ajustement à l’inflation.

Les tensions budgétaires concernent aussi les collectivités locales, dont les dépenses augmentent plus vite que prévu, ainsi que certains ministères exposés à des risques de dépassement. Par ailleurs, la charge de la dette, en hausse de 40,5 milliards au premier trimestre, pourrait bientôt dépasser le budget de l’Éducation, devenant le premier poste de dépenses de l’État.

Dans un environnement international marqué par les tensions commerciales et géopolitiques, la France reste l’un des pays les plus endettés de la zone euro, derrière la Grèce et l’Italie. Une situation qui reflète l’accumulation des crises financières, sanitaires et inflationnistes depuis trois décennies.

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