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Économie

La fast fashion explose en France malgré son impact environnemental désastreux

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Les Français achètent plus que jamais de vêtements neufs, avec une consommation record en 2024, alors que les alertes sur la pollution textile se multiplient.

En 2024, chaque Français a acheté en moyenne 42 pièces de vêtements neufs, soit une augmentation d’une unité par rapport à l’année précédente. Au total, ce sont 3,5 milliards d’articles textiles qui ont été écoulés sur le marché français, un chiffre inédit. Cette tendance persiste malgré les critiques croissantes contre l’industrie de la mode, responsable de près de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Les plateformes en ligne comme Shein, Temu ou Zalando tirent particulièrement leur épingle du jeu, avec une progression de près de 30 % de leurs ventes. Les enseignes spécialisées dans le destockage et les prix bas enregistrent également une hausse significative. À l’inverse, les grandes surfaces alimentaires voient leurs ventes de textile reculer, tandis que les achats pour enfants et bébés diminuent, probablement en raison d’un report vers le marché de l’occasion.

L’impact écologique de cette surconsommation est alarmant. La production textile consomme des quantités colossales d’eau et contribue massivement au réchauffement climatique. Les acteurs de l’ultra fast fashion, comme Shein, exacerbent le phénomène en proposant des milliers de nouveaux modèles chaque semaine, souvent transportés par avion pour répondre à la demande instantanée.

Face à cette situation, le législateur commence à réagir. Une proposition de loi visant à encadrer la fast fashion a été adoptée par le Sénat en juin, mais les mesures concrètes restent encore limitées. Pendant ce temps, les associations continuent de dénoncer les conséquences sociales et environnementales de cette industrie, des montagnes de vêtements abandonnés dans les déserts aux conditions de travail déplorables dans les ateliers de confection.

Malgré les prises de conscience, la course à la consommation effrénée semble loin de s’essouffler.

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