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Économie

La Chine consolide son influence en Asie centrale lors d’un sommet stratégique

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Pékin renforce ses partenariats économiques et sécuritaires avec les ex-républiques soviétiques, marquant un recul de l’hégémonie russe dans la région.

Le président chinois a entamé une série de rencontres clés avec les dirigeants des cinq nations d’Asie centrale au Kazakhstan. Cette réunion, la deuxième du genre après un premier sommet organisé en Chine il y a deux ans, vise à sceller des accords de coopération renforcée dans les domaines économique, énergétique et sécuritaire. Un traité symbolique de « bon voisinage et d’amitié éternelle » doit être signé, illustrant l’ambition de Pékin d’ancrer durablement son leadership régional.

Historiquement sous domination russe, l’Asie centrale voit aujourd’hui son équilibre géopolitique évoluer. La guerre en Ukraine a accéléré le déclin de l’influence de Moscou, tandis que la Chine profite de cette dynamique pour élargir son emprise. Avec près de 95 milliards de dollars d’échanges commerciaux en 2024, Pékin est désormais le premier partenaire économique de la région, devançant largement l’Union européenne et la Russie. Les investissements chinois dans les infrastructures, via les « Nouvelles routes de la soie », ainsi que dans les secteurs miniers et énergétiques, renforcent cette dépendance croissante.

Au-delà des enjeux économiques, la Chine joue également la carte sécuritaire. Soucieuse de stabiliser ses frontières occidentales, notamment face aux tensions dans la région ouïghoure du Xinjiang, Pékin soutient les régimes autoritaires locaux en échange d’une coopération renforcée contre toute « ingérence extérieure ». Cette stratégie suscite cependant des résistances parmi les populations locales, inquiètes de voir leur souveraineté grignotée par les ambitions chinoises.

Alors que Moscou tente de minimiser l’importance de ce rapprochement, les pays d’Asie centrale manœuvrent habilement entre les grandes puissances pour préserver leurs intérêts. La multiplication des formats de discussion « 5+1 », incluant aussi bien la Chine que l’Occident, reflète cette volonté d’équilibre. Mais avec ses moyens financiers colossaux et ses projets à long terme, Pékin semble bien parti pour dominer le jeu dans cette région clé, au carrefour de l’Asie et de l’Europe.

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