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Incendie / « Des tunnels de feu »: en Gironde, la lutte au « corps à corps » des pompiers

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« Ici, il y avait des tunnels de feu, il faut imaginer une boule de feu »: les pompiers menaient toujours vendredi en Gironde une lutte au « corps à corps » contre deux incendies « toujours pas fixés » qui ont brûlé près de 7.700 hectares de pins et entraîné de nouveau l’évacuation de centaines de personnes.

A La Teste-de-Buch, sur les bords du lac de Cazaux, il ne reste que des carcasses de bâtiments calcinés après le passage des flammes dans la nuit de jeudi à vendredi. Ici, le restaurant La Petite Playa a complètement brûlé. Ses tables et chaises sont bien alignées mais toutes calcinées.

A quelques mètres, le restaurant Au Bo site a été épargné. Le résultat du travail des pompiers mobilisés cette nuit pour repousser l’assaut des flammes dans le bourg de Cazaux.

« Ici il y avait des tunnels de feu, il faut imaginer une boule de feu », raconte le commandant Laurent Dellac.

Outre ce restaurant, trois maisons et quelques cabanes ont été détruits dans la nuit dans le secteur de Cazaux, un bourg de la commune très étendue de La Teste-de-Buch, d’où 4.000 personnes avaient été évacuées par précaution jeudi, jour de fête nationale.

« Si nous n’avions pas pris la décision d’évacuer (jeudi) nous ne parlerions pas uniquement de bilan matériel, mais de bilan humain », avec « des morts », a souligné Ronan Léaustic, sous-préfet d’Arcachon lors d’un point presse en matinée.

« Le bourg est sauvé », « une centaine d’habitations ont été sauvées grâce à l’action formidable des pompiers, qui se sont battus sur le terrain, corps à corps, arbre par arbre, maison par maison pour arriver à ce bilan », a-t-il ajouté.

Le site la société canadienne Vermilion, 1er producteur de pétrole en France, et la station d’épuration, « ne sont plus menacés à ce stade », a précisé par ailleurs la préfecture.

« La guerre est ouverte »

Si la situation est désormais « favorable » dans ce bourg, les autorités restent extrêmement vigilantes alors que le feu a déjà consumé 3.150 ha dans la forêt de pins adossée à la célèbre dune du Pilat, sur le bassin d’Arcachon, et « progresse » maintenant vers le sud, toujours poussé par les vents et les chaleurs intenses.

La situation est en outre jugée « extrêmement compliquée » dans le secteur de Landiras, une zone peu dense près de Langon, à une quarantaine de kilomètres au sud de Bordeaux où le feu a englouti 4.500 ha, selon le lieutenant-colonel Olivier Chavatte.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une évacuation a été ordonnée pour 480 personnes de trois villages (Origne, Balizac et Louchats) de ce secteur.

Depuis mardi, ces incendies géants mettent au défi un millier de pompiers, appuyés par trois Canadairs et un Dash, et ont engendré l’évacuation de 11.300 personnes au total, dont 10.000 pour le seul secteur de La Teste. Le lieutenant-colonel Olivier Chavatte résume: « deux opérations de cette ampleur en simultané, c’est inédit ».

Selon le dernier bilan de la préfecture, « malgré les importants moyens terrestres et aériens engagés, les incendies ne sont pas encore fixés ».

« C’est compliqué, la guerre est ouverte », admet le commandant Matthieu Jomain, porte-parole des pompiers de la Gironde, « mais on ne court pas après le feu, on cherche à réduire sa tête ».

Comment ? A La Teste, des « actions de jalonnement visent à prendre le feu de côté » tandis qu’à Landiras, les pompiers mettent en œuvre des « feux tactiques », qui consistent à « brûler des parcelles pour créer des zones vierges et juguler l’expansion du feu ».

Jeudi, la vigilance « feux de forêt » est montée d’un cran en Gironde qui est passée en rouge (échelle 4/5), une mesure imitée dans le département voisin des Landes depuis vendredi matin.

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Budget 2025 : 4000 postes d’enseignants seront supprimés à l’Education nationale

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Budget 2025 : 4000 postes d’enseignants seront supprimés à l’Education nationale

La suppression de 4.000 postes d’enseignants dans le budget 2025 soulève une vague d’indignation parmi les syndicats et acteurs de l’éducation. Justifiée par la baisse démographique, cette décision suscite des critiques acerbes quant à l’avenir de l’école publique.

L’annonce de la suppression de 4.000 postes d’enseignants, principalement en maternelle et élémentaire, dans le cadre du budget 2025, a provoqué un tollé parmi les syndicats de l’Éducation nationale. Cette mesure, présentée par le ministère comme une réponse à la diminution du nombre d’élèves, avec une baisse estimée de 97.000 élèves à la rentrée 2025, est perçue par les syndicats comme une véritable menace pour l’école publique.

Le ministère de l’Éducation tente de justifier cette réduction en expliquant que les effectifs en baisse nécessitent une réadaptation des moyens. Cependant, malgré cette logique démographique, l’ampleur de la suppression de postes, notamment dans le premier degré public, où 3.155 emplois seront perdus, est jugée disproportionnée par les principaux syndicats. Ces derniers craignent que ces coupes budgétaires n’aggravent une situation déjà tendue dans les établissements scolaires.

La FSU-Snuipp, par la voix de Guislaine David, a vivement dénoncé ce qu’elle qualifie de « sabordage de l’école publique », un sentiment partagé par d’autres organisations telles que le Snalc, qui parle de « saignée monstrueuse ». Le premier degré privé et le second degré ne sont pas épargnés non plus, avec respectivement 660 et 180 postes supprimés. De leur côté, les représentants du second degré, comme Sophie Vénétitay du Snes-FSU, accusent le gouvernement de sacrifier l’école publique au profit d’une gestion comptable de l’éducation.

Outre la réduction des effectifs enseignants, le budget prévoit la création de 2.000 postes d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap). Bien que cette mesure soit saluée, elle ne suffit pas à apaiser les craintes sur l’inclusion scolaire, un domaine où les besoins sont croissants mais où les conditions de travail et de rémunération des AESH demeurent insuffisantes pour attirer suffisamment de candidats.

Les syndicats rappellent également que les suppressions de postes, cumulées aux difficultés de recrutement, compromettent la promesse de « mettre un professeur devant chaque classe ». En effet, cette année, plus de 3.000 postes n’ont pas été pourvus aux concours, un chiffre alarmant qui souligne l’urgence de rendre le métier d’enseignant plus attractif.

Le budget 2025 de l’Éducation nationale, d’un montant global de 63 milliards d’euros, est pourtant présenté comme stable, avec une augmentation modeste de 834 millions d’euros par rapport à l’année précédente. Cependant, cette hausse apparente est relativisée par une réduction de 700 millions opérée en février, nuançant l’ambition affichée de faire de l’éducation une priorité nationale.

Face à cette situation, la colère ne faiblit pas, tant du côté des syndicats que des personnalités politiques comme Jean-Luc Mélenchon, qui fustige une « organisation de l’ignorance » et un budget qu’il juge catastrophique pour l’avenir de l’école en France.

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Tempête Kirk : 30 départements en vigilance orange pour pluie et vent

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Tempête Kirk : 30 départements en vigilance orange pour pluie et vent

La dépression Kirk traverse la France avec des pluies torrentielles et des vents violents, forçant Météo-France à placer 30 départements en vigilance orange. Des inondations et des perturbations des transports sont à prévoir, notamment dans les régions les plus touchées.

La tempête Kirk s’abat sur la France ce mercredi, entraînant des conditions météorologiques sévères. Météo-France a placé 30 départements en vigilance orange, soit cinq de plus que la veille, en raison de l’intensité des pluies et des vents qui balaient le pays. Cette perturbation concerne un large axe allant de la Vendée à la Champagne-Ardenne, ainsi que plusieurs zones montagneuses, notamment les Pyrénées, où les rafales atteignent des sommets impressionnants.

Parmi les départements concernés, 23 font face à un risque d’inondation en raison des précipitations intenses, tandis que quatre autres sont placés en alerte pour des vents violents, principalement dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, où les rafales pourraient atteindre jusqu’à 150 km/h sur les sommets. Les départements de la Loire et du Rhône, également sous alerte pour des vents puissants, voient leurs infrastructures locales perturbées, avec notamment l’interruption du trafic ferroviaire entre Lyon et Saint-Étienne.

Les cumuls de pluie prévus pour la journée dépassent les normales mensuelles, avec des pointes de 90 mm attendues dans certaines régions comme les Pays de la Loire. Météo-France souligne que la saturation des sols, déjà très humides en cette fin d’année exceptionnellement pluvieuse, pourrait aggraver les risques d’inondations. Les régions d’Île-de-France et de Champagne-Ardenne, elles aussi sous alerte, devraient recevoir entre 40 et 60 mm de pluie. Des épisodes orageux sont également attendus en soirée dans les Alpes-Maritimes, où une vigilance accrue pourrait être déclenchée.

Cette situation s’inscrit dans une tendance météorologique marquée par des phénomènes extrêmes, accentués par le réchauffement climatique. Les experts de l’observatoire européen Copernicus rappellent que septembre a été un mois record en termes de précipitations, tant au niveau national qu’international, lié aux températures anormalement élevées qui favorisent de tels événements climatiques.

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L’Abbé Pierre avait « une sexualité problématique » : son neveu sort du silence

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L'Abbé Pierre avait "une sexualité problématique" : son neveu sort du silence

Guy Tuscher, neveu de l’Abbé Pierre, raconte dans une interview à France Bleu Isère que son oncle n’a jamais su respecter son vœu de chasteté. « Le célibat, pour lui, c’était insupportable. »

Guy Tuscher, 71 ans, accuse encore le coup. Des mois après les premières révélations du scandale sexuel autour de l’Abbé Pierre, son oncle, le septuagénaire revient sur le choc « violent » qu’il a dû encaisser en apprenant ce que l’homme d’Église avait fait à toutes ces femmes. Elles sont aujourd’hui 24 à accuser le capucin d’agressions sexuelles et de viols. « Cela a été violent. Mais, en fait, moi, je savais. Nous, dans la famille, on savait tous que la sexualité de notre oncle était problématique », confie Guy Tuscher, qui ignorait cependant tout des agressions sexuelles, telles qu’elles sont décrites dans les témoignages.

La mère de Guy Tuscher était très proche de son frère, l’Abbé Pierre. « C’était son frère préféré. C’était un garçon brillant, plein de vie », raconte son neveu. Elle savait cependant qu’il ne pourrait pas se passer d’une vie sans sexe et qu’entrer dans l’Église, faire vœu de chasteté, n’avait aucun sens. « Elle savait très bien que le célibat, pour lui, c’était quelque chose d’insupportable. En fait, elle lui en a énormément voulu quand il est devenu prêtre parce qu’elle savait que ça ne correspondait pas à ce qu’il était. » Et d’ajouter : « Ma mère lui disait de faire une psychanalyse pour régler ses problèmes, mais il n’a jamais voulu. »

S’il ne renie pas l’oncle qu’a été l’Abbé Pierre ni tout ce qu’il a pu accomplir « humainement et politiquement », Guy Tuscher ressent une « déception par rapport à l’homme ». Il lui en veut « d’avoir pris le risque de tout détruire ». Et s’il affirme soutenir « ces femmes qui ont raconté ce qu’elles ont subi », il assure aussi : « On ne peut pas non plus dire que tout ce qu’il a fait est à jeter. Ce n’est pas possible. »

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