Économie
Grangemouth : la fin d’une ère industrielle face aux défis de la transition verte
L’arrêt de la dernière raffinerie écossaise symbolise les difficultés économiques et sociales liées à l’abandon des énergies fossiles, laissant une communauté en quête de solutions.
La ville de Grangemouth, en Écosse, vit un tournant historique avec la fermeture définitive de sa raffinerie pétrochimique, un site centenaire qui employait des centaines de personnes. Cette décision, prise par la coentreprise Petroineos, marque la fin d’une époque pour cette région industrielle, confrontée aux réalités de la transition énergétique.
Avec près de 400 postes supprimés, l’impact économique est sévère pour cette localité où l’usine représentait le principal employeur. Les pertes financières, estimées à plusieurs centaines de milliers d’euros par jour, ont précipité sa reconversion en terminal d’importation de carburants, ne conservant qu’une poignée d’anciens salariés.
Les ouvriers, comme Chris Hamilton, ont tenté de résister en plaidant pour une transformation du site vers des activités moins polluantes, telles que la fabrication de biocarburants pour l’aviation. Mais les obstacles réglementaires et le manque de soutien financier ont eu raison de leurs espoirs. Une étude gouvernementale a bien exploré des pistes alternatives, comme le recyclage des plastiques ou la production de kérosène durable, mais les investissements nécessaires – plusieurs milliards – n’ont pas trouvé preneur.
Pour les habitants, l’inquiétude est palpable. Andrew Petersen, technicien de maintenance, décrit une atmosphère morose parmi les équipes chargées de démanteler progressivement les installations. « C’était comme participer à notre propre enterrement », confie-t-il. Les élus locaux, comme le député Brian Leisham, dénoncent l’absence d’un plan d’accompagnement solide pour les travailleurs, alors que les alternatives professionnelles sont rares sur place.
Au-delà des emplois, c’est toute l’identité de Grangemouth qui vacille. Autrefois surnommée « boomtown » pour son dynamisme industriel, la ville voit aujourd’hui ses rues se vider et ses commerces fermer. Robert Anderson, boucher de profession, observe la disparition progressive des vestes fluorescentes des ouvriers, jadis omniprésentes. Les jeunes, comme Hannah Barclay, s’interrogent sur leur avenir dans une région où les perspectives se réduisent.
Cette fermeture pose une question cruciale : comment concilier impératifs écologiques et justice sociale ? Alors que le Royaume-Uni vise la neutralité carbone d’ici 2050, le cas de Grangemouth illustre les lacunes des politiques publiques en matière de reconversion industrielle. Un défi que le nouveau gouvernement travailliste devra relever, sous peine de voir d’autres territoires sombrer dans le même déclin.
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