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Culture

Flore Benguigui réinvente le jazz en ouvrant la scène aux femmes et aux minorités de genre

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Après son départ fracassant de L’Impératrice, la musicienne lance des sessions d’improvisation exclusives pour briser les codes d’un milieu encore très masculin.

Flore Benguigui, ancienne figure du groupe L’Impératrice, poursuit son engagement féministe à travers un projet musical audacieux. Elle organise désormais des jam sessions réservées aux femmes et aux minorités de genre, un espace sécurisé pour encourager l’expression artistique sans les barrières du sexisme. Son initiative vise à combler le fossé dans le jazz, où les instrumentistes féminines restent rares.

Son départ du groupe en 2024, suite à des tensions avec certains membres masculins, avait marqué un tournant dans sa carrière. Depuis, elle multiplie les actions pour dénoncer les dysfonctionnements du milieu culturel, témoignant même devant une commission parlementaire sur les violences dans le secteur. Pour elle, la musique doit être un vecteur de changement, d’où la création de ces rencontres improvisées, baptisées « Cherchez la jam ».

Le jazz, qu’elle pratique depuis l’adolescence, lui semble être le terrain idéal pour cette révolution. Elle y voit une liberté créative souvent entravée par l’autocensure chez les femmes. « Dans une jam, il faut oser se lancer, mais nous sommes conditionnées à douter », explique-t-elle. En réservant ces moments aux minorités, elle espère libérer les talents et bousculer les mentalités.

Les premières éditions ont déjà montré leur impact, avec des participantes osant improviser pour la première fois. Un succès qui l’encourage à persévérer, tout en travaillant sur un futur album jazz, imprégné de ses convictions. Son combat, loin d’être isolé, résonne comme un appel à repenser les espaces artistiques pour les rendre plus inclusifs.

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