Culture
Festivals français : la guerre du décibel qui met l’été en péril
Alors que la saison bat son plein, les organisateurs de festivals dénoncent une réglementation sonore inadaptée, poussant le gouvernement à revoir sa copie.
La polémique enfle chaque été. Hellfest, We Love Green ou encore Marsatac : tous ces événements musicaux se retrouvent dans une situation paradoxale, contraints d’enfreindre la loi pour pouvoir exister. En cause, un arrêté de 2017 imposant une limite drastique de 3 décibels d’« émergence sonore » – soit la différence entre le bruit généré par le festival et l’ambiance sonore habituelle du site. Une norme jugée irréaliste par les professionnels, surtout pour des concerts en plein air où le son se propage de manière imprévisible.
Les organisateurs pointent du doigt une réglementation conçue sans prise en compte des spécificités techniques des événements extérieurs. Vent, fréquentation, acoustique naturelle : autant de variables qui rendent le respect strict de la loi quasi impossible. « Nous sommes dans une impasse. Tous les festivals sont aujourd’hui hors-la-loi », déplore une représentante du secteur. Conséquence : les structures préfèrent assumer le risque d’amendes plutôt que de renoncer à leur programmation.
Face à cette fronde, le gouvernement a finalement accepté d’ouvrir les discussions. Un groupe de travail a été mis en place pour proposer, d’ici novembre, des solutions plus pragmatiques. Certains festivals, comme Marsatac, ont déjà initié des expérimentations pour mieux maîtriser la diffusion du son, tout en formant leurs équipes techniques. Mais les ajustements réglementaires promis par le ministère de la Culture ne résoudront pas tout.
Car derrière ce débat technique se cache un enjeu de société. Les festivals sont devenus des rendez-vous incontournables, fédérateurs, mais leur survie dépend désormais d’un équilibre fragile entre plaisir des festivaliers et tranquillité des riverains. À Clisson, où le Hellfest attire des dizaines de milliers de fans de metal chaque année, la maire reconnaît les nuisances tout en saluant l’impact économique et culturel de l’événement.
La balle est désormais dans le camp des pouvoirs publics. Les professionnels espèrent une réglementation assouplie pour 2025, sous peine de voir certains festivals disparaître. En attendant, la saison se poursuit, sous la menace permanente des contrôles et des sanctions. Une épée de Damoclès qui plane sur toute une industrie.
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