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Dijon déclenche une tempête syndicale en voulant remplacer les profs de français par des enseignants non qualifiés

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Une mesure choc de l’académie bourguignonne, autorisant des professeurs d’autres disciplines à enseigner le français après un simple entretien, suscite l’indignation des syndicats.

L’académie de Dijon a provoqué un tollé en instaurant un dispositif controversé pour pallier le manque de professeurs de français. Selon ce système, des enseignants issus d’autres matières, comme les mathématiques ou l’histoire-géographie, pourraient se voir confier des cours de lettres après une évaluation de trente minutes. Une attestation temporaire leur serait alors délivrée pour couvrir l’année scolaire, déclenchant une vive opposition chez les représentants du corps enseignant.

Les syndicats dénoncent une atteinte grave à la profession et au niveau d’exigence pédagogique. « Maîtriser une discipline ne s’improvise pas, encore moins lorsqu’il s’agit de transmettre la langue française », a martelé une responsable syndicale, fustigeant une « dérive inacceptable ». Selon elle, cette initiative reflète le mépris croissant envers les compétences spécifiques requises pour enseigner et aggrave la crise de recrutement que traverse l’Éducation nationale.

Au-delà de la polémique, cette mesure relance le débat sur la dégradation des conditions d’enseignement. « C’est un aveu d’échec qui montre l’ampleur des pénuries, mais la solution ne peut pas reposer sur du bricolage », a-t-on souligné du côté des organisations professionnelles. Les critiques pointent également le risque de tromper les familles, en laissant croire que toutes les disciplines seraient interchangeables.

Face à la grogne, l’académie n’a pas encore apporté de réponse concrète, alimentant les craintes d’une généralisation de ce dispositif. Les syndicats exigent un retour aux fondamentaux : revaloriser le métier, améliorer les salaires et garantir des formations adaptées, plutôt que de recourir à des expédients qui, selon eux, sapent la crédibilité de l’institution scolaire.

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