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Des investisseurs misent sur les catastrophes naturelles pour engranger des profits

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Un marché financier insolite prospère sur les risques climatiques, promettant des rendements juteux… à condition que les désastres n’aient pas lieu.

Un mécanisme financier peu conventionnel gagne du terrain dans les milieux d’investissement. Baptisées « obligations catastrophe », ces instruments permettent aux assureurs et aux États de transférer une partie des risques liés aux événements climatiques extrêmes vers les marchés financiers. En échange d’une rémunération attractive, les investisseurs parient sur l’absence de catastrophes naturelles dans des zones prédéfinies.

Le principe est simple : si l’ouragan, le séisme ou l’inondation redouté ne se produit pas dans un délai de trois à cinq ans, les détenteurs de ces obligations empochent leur mise ainsi que des intérêts pouvant atteindre 20 %. En revanche, si le sinistre survient, ils perdent tout ou partie de leur investissement. Trois variantes existent, selon que le déclenchement du remboursement dépend des pertes globales, des indemnisations versées ou de paramètres physiques précis comme l’intensité d’un tremblement de terre.

Face à l’explosion des sinistres climatiques – 228 milliards d’euros de dégâts en 2023 –, ce marché a doublé en dix ans, représentant désormais 40 milliards d’euros. Les régulateurs européens y voient une solution pour soulager les assureurs submergés par les demandes d’indemnisation. La Banque centrale européenne et l’Autorité européenne des assurances encouragent même son développement. Prochaine étape : l’ouverture de ce segment aux épargnants particuliers, qui pourraient bientôt tenter leur chance dans ce pari risqué sur les caprices de la nature.

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