France
Covid-19: la France repasse au couvre-feu national, sous la neige
Après avoir regardé la neige tomber, la France a commencé à appliquer samedi un couvre-feu généralisé à 18H00, un nouveau tour de vis auquel se plient des commerçants résignés, Jean Castex appelant à une vaccination « dans le calme » pour tenter d’endiguer l’épidémie.
Le Premier ministre, en visite à Lyon pour promouvoir le plan de relance du gouvernement, a précisé que 390.000 personnes avaient été vaccinées à ce jour en France et qu’un million de rendez-vous de vaccination avaient été pris.
Il a appelé à une vaccination « dans le calme », reconnaissant que les cinq millions de personnes de plus de 75 ans ne pourraient pas être vaccinées « en quelques jours ».
Et alors que le « monsieur vaccin » du gouvernement, Pr Alain Fischer, n’écarte pas la possibilité de vacciner aussi les enfants, des élus continuent de dénoncer la lenteur de la livraison des vaccins ou les difficultés pour obtenir un rendez-vous.
Après les sueurs froides provoqués par l’annonce d’une baisse de cadence « pour trois à quatre semaines » dans la production de vaccins, le groupe américain Pfizer, associé au laboratoire allemand BioNTech, a annoncé samedi un « plan » pour accélérer la cadence et revenir au calendrier initial de livraisons à l’UE « à partir de la semaine du 25 janvier ».
En attendant, le couvre-feu à 18H00, déjà en vigueur dans 25 départements, s’étend désormais à l’ensemble du territoire métropolitain et « pour au moins 15 jours », comme l’a annoncé jeudi M. Castex.
Peu après 18h, les rues de Pantin encore partiellement recouvertes de neige se vidaient progressivement, mais n’étaient pas encore désertes : des clients se dépêchaient de rentrer avec leurs courses, des familles de regagner leur domicile et un homme trimballait son sapin de Noël sur un trottoir enneigé.
Face à la menace de nouveaux variants plus contagieux du coronavirus, il s’agit pour le gouvernement de « réduire encore davantage les contacts sociaux sur les heures de fin de journée ».
La préfecture de Mayotte a confirmé samedi un premier cas de variant sud-africain et annoncé la suspension des liaisons maritimes et aériennes internationales pour 15 jours à partir de dimanche.
Chiffres d’affaires réduits
Le nombre de cas reste élevé en France avec 21.217 confirmés en 24 heures vendredi, et environ 20.000 nouveaux comptabilisés chaque jour depuis le début de l’année, bien loin des 5.000 espérés à la mi-décembre par le gouvernement, selon Santé publique France.
Les dérogations restent les mêmes qu’auparavant (déplacements professionnels, pour un rendez-vous médical, pour un motif impérieux…) mais les commerces doivent désormais baisser le rideau à 18H00.
Une mauvaise nouvelle de plus, à quelques jours du début des soldes, mais aussi pour les restaurants également fermés jusqu’à mi-février et qui essaient de surnager grâce aux ventes à emporter.
« C’est la galère. Nos chiffres d’affaires sont réduits et on ne peut pas ouvrir plus tôt que 9h. Aujourd’hui les clients sont venus comme pas possible, ils viennent avant la fermeture », à déclaré quelques minutes avant de baisser le rideau Vanessa A, vendeuse dans un magasin de téléphonie et de réparation à Pantin, aux portes de Paris.
D’ordinaire, « la plupart des gens viennent après 17h, après le boulot donc c’est pas bon pour nous. Mais on respecte a décision du gouvernement, on préfère ça à un reconfinement, confie-t-elle.
A Toulouse, face au Capitole, Christian, petites lunettes rondes et élégante doudoune, est le gérant du Café Albert, un belle brasserie sous les arcades de briques de cette place, qui est le cœur de Toulouse. Il a ouvert un comptoir pour vendre des gaufres et des crêpes à emporter devant son établissement : « juste pour entrer un peu de trésorerie ».
« Ca devient compliqué. Regardez 5h30, d’habitude, c’est noir de monde. Les gens respectent le couvre-feu », ajoute-t-il.
Les écoles sont ouvertes mais les activités sportives scolaires et périscolaires en intérieur sont suspendues et le protocole sanitaire dans les cantines sera renforcé.
Parcours du combattant
Lundi, la campagne de vaccination va donc s’élargir aux personnes de plus de 75 ans ne vivant pas en Ehpad, ainsi qu’aux personnes présentant des pathologies à haut risque (insuffisances rénales chroniques, cancer sous traitement…).
Vendredi, 833 centres étaient « ouverts et accessibles à la réservation », a assuré le ministre de la Santé Olivier Véran.
Pourtant, la prise de rendez-vous, possible depuis jeudi matin, s’apparente parfois à un parcours du combattant, même si « plus d’un million de rendez-vous ont été pris vendredi », selon le ministère de la Santé.
Le site sante.fr, qui devait initialement rediriger vers l’une des trois plateformes privées de réservation, n’affichait samedi qu’une liste des lieux de vaccination par département. Et les créneaux de vaccination de nombreux centres affichaient complets à la mi-journée.
Dans les régions les plus affectées par l’épidémie, des maires comme François Rebsamen (PS) à Dijon ou Anne Vignot (EELV) à Besançon ont dénoncé « les carences de l’Etat dans la livraison de vaccins », dans un communiqué commun.
En déplacement dans l’Allier, M. Castex a répliqué: « Nos concitoyens ne comprendraient pas que dans la grave crise sanitaire dans laquelle nous nous trouvons (…) que nous nous perdions dans des polémiques et des chicayas inutiles », a-t-il affirmé, aux côtés du président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez.
France
« Bavardage creux », « dérive préoccupante » : les politiques réagissent à l’allocution d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, dans son allocution, promet un gouvernement d’intérêt général, mais les critiques fusent de tous bords politiques.
Dans son discours adressé à la nation, Emmanuel Macron a esquissé une vision de la France unie sous un « gouvernement d’intérêt général », une rhétorique qui se veut rassembleuse. Pourtant, ce message semble avoir rencontré un mur de scepticisme et de critiques de la part de ses adversaires politiques.
Adresse aux Français. https://t.co/irpXQN9qfN
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 5, 2024
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a vivement critiqué le discours présidentiel, le qualifiant de « bavardage creux et prétentieux ». Pour lui, l’utilisation de l’article 49.3 pour imposer des lois sans vote parlementaire est une atteinte directe à la démocratie, justifiant ainsi la censure du gouvernement Barnier. Cette censure, selon Mélenchon, n’est pas dirigée contre Barnier, mais contre la politique d’Emmanuel Macron lui-même.
De l’autre côté de l’échiquier politique, Jordan Bardella du Rassemblement National a également exprimé son inquiétude face à ce qu’il perçoit comme une « dérive préoccupante » de la macronie. Il suggère que le président s’éloigne des réalités du terrain et du peuple français.
Boris Vallaud du Parti Socialiste a quant à lui voté la motion de censure comme une « sanction d’un mauvais budget de la sécurité sociale », tout en appelant à un Premier ministre issu de la gauche. Cette critique vise non seulement le fond du discours mais aussi la forme, dénonçant une politique qui, selon lui, manque de considération pour les besoins sociaux.
Marine Tondelier, d’Europe Écologie Les Verts, a salué la prudence de Macron dans la nomination de son Premier ministre, mais n’a pas manqué de critiquer le ton « condescendant » du discours. Elle semble apprécier la retenue du Président dans sa précipitation à nommer un successeur à Barnier, mais déplore le manque de respect perçu dans son allocution.
Enfin, Rachida Dati, ancienne ministre, a indiqué que Macron devrait agir rapidement pour nommer un nouveau Premier ministre, reflétant une attente de décisions concrètes et rapides de la part du Président.
L’allocution d’Emmanuel Macron, bien que visant à rassurer et à fédérer, a plutôt suscité un concert de critiques, reflétant un fossé grandissant entre le chef de l’État et les représentants de diverses tendances politiques. Ce discours, loin de combler les divisions, semble les avoir accentuées, laissant le public informé dans l’attente de voir comment le Président répondra à cette vague de scepticisme.
France
Macron face à la nation : un rendez-vous à 20h pour dissiper le flou
Après la chute historique du gouvernement Barnier, Emmanuel Macron s’adressera aux Français jeudi soir. Une allocution attendue qui pourrait définir l’avenir politique du pays et du président lui-même.
La chute du gouvernement de Michel Barnier, renversé par une motion de censure à l’Assemblée nationale, a plongé la France dans une crise politique sans précédent depuis des décennies. Cette situation met également le président Emmanuel Macron sous une pression inédite, alors qu’il doit gérer à la fois une majorité relative fragilisée et des appels de l’opposition à sa démission.
Dans ce contexte tendu, l’annonce de l’Élysée d’une allocution présidentielle prévue à 20h jeudi suscite une attente considérable. Le chef de l’État, récemment rentré d’Arabie Saoudite, devra non seulement répondre à l’urgence politique créée par la chute de son Premier ministre, mais aussi rassurer un pays en quête de stabilité. Le silence persistant sur la nomination d’un successeur à Michel Barnier alimente les spéculations, renforçant l’importance de cette prise de parole.
Pour Emmanuel Macron, ce discours est une occasion cruciale de reprendre la main sur le récit politique. Il devra convaincre qu’il est encore en mesure de gouverner face à une Assemblée nationale frondeuse et une opinion publique de plus en plus critique. Ses opposants, notamment La France insoumise, ne manqueront pas de scruter chaque mot, prêts à amplifier la contestation si le message présidentiel ne répond pas aux attentes.
Alors que l’histoire de la Ve République n’a que rarement connu de telles impasses, l’intervention de 20h pourrait être déterminante pour définir non seulement les prochaines étapes institutionnelles, mais également l’avenir d’un mandat déjà marqué par des défis multiples. La France attend des réponses, et c’est désormais à Emmanuel Macron de les fournir.
France
Réouverture de Notre-Dame: 6.000 policiers et gendarmes mobilisés, annonce le préfet de police
La cathédrale Notre-Dame de Paris rouvre ses portes après une restauration titanesque. Un impressionnant dispositif de sécurité sera mis en place pour garantir la sérénité de l’événement.
La réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, sera marquée par un dispositif de sécurité d’une ampleur exceptionnelle. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a dévoilé les détails de cette opération lors d’une conférence de presse, soulignant l’importance de protéger cet événement symbolique et historique.
Le déploiement de 6.000 agents des forces de l’ordre, comprenant policiers et gendarmes, est prévu pour les deux jours de célébrations. Ce chiffre reflète l’engagement des autorités à garantir la sécurité de la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement attendus, ainsi que des milliers de visiteurs. Ce dispositif est comparable à celui mis en place pour la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, illustrant ainsi la gravité de la situation sécuritaire.
Bien que Laurent Nuñez ait affirmé qu’aucune menace spécifique n’avait été identifiée, il a rappelé que la France demeure sous le coup d’un niveau de menace terroriste élevé. Pour faire face à ce risque, des mesures supplémentaires seront prises, notamment l’implication de militaires du dispositif Sentinelle et une attention particulière portée à la lutte contre les drones, sous l’égide de l’armée.
La brigade fluviale et la BRI, avec ses tireurs d’élite, seront également de la partie, renforçant ainsi la sécurité sur l’île de la Cité, où l’accès sera strictement contrôlé. Seuls les invités et les prestataires de services auront le droit d’accéder à cette zone historique, tandis que la circulation sera interdite.
Les préparatifs pour la réouverture ont déjà commencé, avec des restrictions de circulation mises en place dès mercredi. Cinq zones de confinement seront établies sur les quais hauts de la rive gauche pour accueillir jusqu’à 40.000 personnes samedi, tandis que la capacité de la cathédrale elle-même est limitée à 3.000 personnes.
Lors de cette conférence, le préfet de police était accompagné par des figures importantes de la vie parisienne, telles que Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur de Notre-Dame, Patrick Bloche, premier adjoint à la maire de Paris Anne Hidalgo, et Ariel Weil, maire de Paris Centre, soulignant ainsi l’engagement collectif pour la réussite et la sécurité de cet événement.
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