Europe
Cinq personnes arrêtées lors d’une manifestation massive à Londres contre les restrictions sanitaires
Cinq personnes ont été arrêtées et huit agents de police ont été blessés à Londres selon la police, suite à des incidents survenus durant une manifestation de grande ampleur contre les restrictions sanitaires imposées en Angleterre, le port du masque obligatoire et l’éventuelle introduction de « passeports vaccinaux ».
Les manifestants s’étaient rassemblés en début d’après-midi et ont défilé le long de plusieurs grandes artères, dont le principal quartier commerçant d’Oxford Street. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montraient des milliers de personnes défilant dans les rues de la capitale.
Munis de banderoles et panneaux sur lesquels on pouvait lire des slogans comme « Vous êtes contrôlés », « Pas de masque, pas de vaxx, pas de confinement », ou encore « Reprenons notre liberté ! », les manifestants de la marche « Unite for freedom » (Unis pour la liberté) sont partis à 13H00 locales de Hyde Park.
Des centaines de personnes se sont ensuite rassemblées à Hyde Park, a constaté un journaliste, où de « petites poches de désordre » ont éclaté, selon les services de la police métropolitaine de Londres.
« Huit agents ont été blessés alors qu’ils s’efforçaient de disperser la foule à Hyde Park ce soir », ont-ils indiqué, ajoutant que des projectiles, notamment des bouteilles, ont été lancés.
Selon cette même source, « deux agents ont été transportés à l’hôpital » mais « ne semblent pas gravement blessés ». Cinq personnes ont été arrêtées pour des infractions, notamment pour agression contre la police, et sont actuellement en garde à vue.
Malgré les restrictions contre les rassemblements en plein air de plus de 30 personnes, plusieurs organisations avaient appelé à manifester en petits groupes contre les dernières mesures de confinement encore en vigueur, ainsi que contre la potentielle mise en place de passeports vaccinaux, étudiée par le gouvernement.
« Aujourd’hui, nous marchons pour notre liberté médicale », peut-on lire sur la page Facebook de Save Our Rights UK, un des organisateurs, qui dit se « mobiliser contre toute proposition de passeport vaccinal ou de certification du statut Covid car elles vont à l’encontre de l’éthique médicale et de nos droits humains ».
« Je vais survivre à cette pandémie en faisant l’opposé de ce qu’ils disent », peut-on lire sur la pancarte qu’arbore fièrement une jeune femme. D’autres se sont munis de parapluies blancs, sur lesquels ils ont peint « No to vax passport » (« Non aux passeports vaccinaux).
Cette marche traverse Londres au moment où la capitale a commencé à lever ses restrictions, face à la nette amélioration de la situation sanitaire au Royaume-Uni, pays le plus touché en Europe par le Covid-19 avec plus de 127.000 morts, et la progression de la vaccination.
Après plus de trois mois de confinement, les commerces non essentiels, les terrasses de pubs et de restaurants ainsi que les coiffeurs et salles de gym d’Angleterre ont rouvert leur portes il y a presque deux semaines, rendant aux villes leur animation.
Un nouvel assouplissement est prévu à la mi-mai, lorsque certaines activités sociales en intérieur pourront reprendre, avant que la quasi-totalité des restrictions ne soient levées fin juin.
Le gouvernement étudie la possibilité d’introduire un système de « passeport » dans divers domaines, notamment les loisirs et l’hôtellerie ainsi que les voyages à l’étranger, afin de vérifier si les personnes ont été vaccinées ou sont immunisées contre le virus.
Europe
Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi
Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.
La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.
Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.
Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.
Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.
Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.
La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.
Europe
Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive
Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.
Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.
Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.
Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.
Europe
Allemagne : victoire inédite de l’extrême droite à une élection régionale
Un succès inédit pour l’AfD en Thuringe, où le parti d’extrême droite s’impose comme la première force régionale. Cette percée électorale suscite des inquiétudes et des débats sur l’avenir politique du pays.
Le paysage politique allemand a été secoué par une victoire inédite de l’Alternative für Deutschland (AfD) lors des élections régionales en Thuringe. Avec 32,8 % des voix, le parti d’extrême droite a enregistré un score sans précédent, devenant ainsi la première formation d’extrême droite à remporter un scrutin régional en Allemagne depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce résultat marque un tournant politique majeur, mais aussi un avertissement pour le gouvernement d’Olaf Scholz.
Björn Höcke, leader de l’AfD en Thuringe, a qualifié ce résultat de signal fort, soulignant le mécontentement croissant des électeurs envers les partis traditionnels. Selon Höcke, ce succès reflète une profonde insatisfaction vis-à-vis de l’état actuel de la démocratie allemande. Malgré cette victoire, les autres formations politiques maintiennent leur refus de collaborer avec l’AfD, excluant ainsi la possibilité pour le parti d’exercer le pouvoir au niveau régional.
L’Union chrétienne-démocrate (CDU) a reconnu l’ampleur de ce scrutin, se plaçant en deuxième position en Thuringe et en tête dans le Land voisin de Saxe. Michael Kretschmer, ministre-président de la CDU en Saxe, a réaffirmé la détermination de son parti à continuer de gouverner, tout en se distançant fermement de l’AfD. Parallèlement, les Verts, membres de la coalition au pouvoir à Berlin, ont subi un revers électoral, exprimant leur profonde inquiétude face à l’ascension de l’AfD.
Cette victoire de l’AfD, bien que sans issue gouvernementale directe en raison de l’isolement politique du parti, symbolise une montée des tensions et un possible bouleversement du paysage politique allemand à l’approche des élections nationales de l’année prochaine. Les répercussions de ce scrutin dépassent la seule Thuringe, interpellant l’ensemble de la classe politique allemande sur les défis à venir.
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