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Politique

Bruno Retailleau s’impose à la tête des Républicains et vise déjà l’Élysée

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Le ministre de l’Intérieur a écrasé Laurent Wauquiez lors du scrutin interne, consolidant sa stature de prétendant sérieux pour 2027.

Avec plus de 74 % des voix, Bruno Retailleau a remporté une victoire sans appel dimanche lors de l’élection à la présidence des Républicains. Face à Laurent Wauquiez, qui n’a recueilli qu’un quart des suffrages, le ministre a su rallier une large majorité des 120 000 adhérents mobilisés, avec une participation record dépassant les 80 %. Ce triomphe conforte sa position de figure montante de la droite, désormais en pole position pour incarner l’alternative conservatrice lors de la prochaine présidentielle.

Dès son discours de victoire, Retailleau a affiché ses ambitions nationales, appelant à « rassembler largement » une famille politique fragilisée par des années de divisions. Sans quitter son poste à Beauvau, il a assuré vouloir reconquérir les électeurs déçus par les Républicains, tout en maintenant son engagement au sein du gouvernement. Son message, teinté d’unité, contraste avec les tensions ayant marqué la campagne, où les deux finalistes ont rivalisé de propositions durcies sur l’immigration et la sécurité.

La défaite de Wauquiez, depuis son fief du Puy-en-Velay, a été assortie d’un appel à éviter les « poisons de la division ». Pourtant, l’ancien favori n’a pas renié ses positions, réaffirmant son refus d’un « macronisme dilué ». Un discours qui illustre les fractures persistantes au sein d’un parti en pleine reconstruction, après l’épisode traumatique de l’alliance Ciotti-RN.

Cette élection, marquée par une explosion inédite des adhésions – passant de 43 000 à 121 000 en deux mois –, a aussi révélé les attentes d’une base militante en quête de renouveau. Retailleau, porté par des figures comme Gérard Larcher ou François-Xavier Bellamy, incarne désormais cet espoir. Reste à savoir s’il parviendra à fédérer au-delà des frontières traditionnelles de LR, face aux ambitions d’Édouard Philippe et aux velléités d’une primaire élargie réclamée par certains alliés.

La route vers l’Élysée s’annonce longue, mais le Vendéen a désormais les moyens de ses ambitions. Son défi : transformer cette dynamique interne en une véritable lame de fond électorale.

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