Europe
Biden va reconnaître le génocide arménien, une gifle pour Erdogan

Joe Biden s’apprête à reconnaître officiellement le génocide arménien, au risque d’une détérioration des relations déjà tendues avec le président Recep Tayyip Erdogan, qui a d’ores et déjà mis en garde ceux qui propagent un « mensonge ».
Le président démocrate devrait faire cette annonce le 24 avril, date qui marque le début des massacres d’Arméniens par l’Empire ottoman en 1915, pendant la Première Guerre mondiale, selon le New York Times et le Wall Street Journal qui ont été les premiers à annoncer la nouvelle mercredi soir.
« J’ai appris que le président Biden avait l’intention de faire reconnaître par les Etats-Unis le génocide arménien, devenant le premier président américain à le faire », a confirmé jeudi le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer.
« C’est une excellente nouvelle. C’est une décision qui a mis longtemps à venir et que j’ai appelé plusieurs présidents des deux partis à prendre », a-t-il ajouté.
La porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki n’a pas démenti. « Ce sujet intéresse beaucoup, mais je ne vais pas parler avant le président et je n’ai rien d’autre à apporter », s’est-elle contenté de dire.
Le génocide arménien est reconnu par une trentaine de pays et la communauté des historiens. Selon les estimations, entre 1,2 million et 1,5 million d’Arméniens ont été tués pendant la Première Guerre mondiale par les troupes de l’Empire ottoman, alors allié à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie.
Mais Ankara refuse l’utilisation du terme « génocide » et récuse toute velléité d’extermination, évoquant des massacres réciproques sur fond de guerre civile et de famine ayant fait des centaines de milliers de morts dans les deux camps.
Malgré des années de pressions de la communauté arménienne aux Etats-Unis, aucun président américain ne s’est encore risqué à fâcher Ankara, allié historique de Washington et membre de l’Otan.
Un problème « contemporain »
Mais pendant sa campagne électorale, Joe Biden avait promis qu’il le ferait.
« Nous ne devons jamais oublier ni rester silencieux sur cette horrible et systématique campagne d’extermination », soulignait-il le 24 avril 2020 dans un communiqué. « Si nous ne reconnaissons pas pleinement le génocide, si nous ne le commémorons pas, si nous ne l’enseignons pas, les mots +plus jamais+ ne veulent plus rien dire », ajoutait-il.
L’élu démocrate Adam Schiff a exhorté mercredi M. Biden à tenir sa promesse, rappelant les accusations de génocide contre les Ouïghours en Chine.
« C’est une question très contemporaine », a-t-il dit à une chaîne locale de Los Angeles, où vit une importante communauté arménienne. « Et si nous ne reconnaissons pas un génocide qui s’est produit il y a un siècle, qu’est-ce que ça montre de notre volonté de nous opposer au génocide qui se produit aujourd’hui? »
Le Congrès américain avait reconnu le génocide arménien en décembre 2019 lors d’un vote symbolique. Le texte avait été défendu par des sénateurs des deux bords mais avait été bloqué à plusieurs reprises par des alliés républicains de Donald Trump.
M. Trump a qualifié le massacre des Arméniens en 1915 d »une des pires atrocités de masse du XXe siècle », se gardant d’employer le terme de « génocide ».
L’annonce de M. Biden n’aura pas de portée légale, mais elle ne peut qu’aggraver les tensions avec une Turquie que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a qualifiée de « soi-disant partenaire stratégique » qui « par de nombreux aspects ne se comporte pas comme un allié ».
« Mensonge »
Sans citer les Etats-Unis, le président turc Recep Tayyip Erdogan a adressé une mise en garde voilée à ce sujet jeudi.
Lors d’une réunion avec des conseillers jeudi, M. Erdogan « a indiqué qu’il continuerait de défendre la vérité contre ceux qui soutiennent le mensonge du soi-disant +génocide arménien+ (…) à des fins politiques », a déclaré le président turc.
Les sujets de friction entre les deux dirigeants sont nombreux.
Le mois dernier, le président américain s’est dit « profondément déçu » du retrait annoncé par la Turquie d’une convention du Conseil de l’Europe sur la protection des femmes.
Quelques jours plus tôt, Erdogan avait jugé « inacceptables » les propos de M. Biden qualifiant Vladimir Poutine de « tueur », et il avait loué la réponse pleine de « classe » du président russe pour lequel il ne cache pas son admiration.
Ankara a acheté des missiles russes S-400, que Washington juge incompatibles avec les systèmes de défense de l’Otan. Les Etats-Unis ont exclu la Turquie du programme de fabrication du chasseur furtif de dernière génération F-35 et l’administration Biden « poursuit le processus d’exclusion » d’Ankara, a indiqué mercredi Jessica Maxwell, une porte-parole du Pentagone.
« En tant que partenaires, en tant qu’alliés, lorsque nous avons des désaccords nous le pointons du doigt, nous en discutons et nous ne les éludons pas », a expliqué jeudi le porte-parole de la diplomatie américaine, Ned Price.
Europe
Le pape François est sorti de l’hôpital après trois jours de soins pour une bronchite

« Je suis encore vivant », a plaisanté le souverain pontife de 86 ans, samedi, face à de nombreux fidèles et journalistes qui l’attendaient.
Le pape François va mieux. Le souverain pontife de 86 ans est sorti samedi 1er avril de l’hôpital romain où il avait été admis mercredi en raison d’une bronchite. « Je suis encore vivant », a-t-il plaisanté face aux nombreux fidèles et journalistes massés aux abords de l’hôpital Gemelli de Rome. De retour au Vatican, il présidera dimanche sur la place Saint-Pierre la messe des Rameaux, qui marque le début des célébrations de Pâques.
François, qui souffre de problèmes de santé chroniques et se déplace en fauteuil roulant en raison de douleurs au genou, a séjourné dans l’appartement privé créé pour les papes en 1981 au 10e étage de l’hôpital universitaire Gemelli de Rome. L’état de santé de l’évêque de Rome, qui avait été hospitalisé mercredi après des difficultés respiratoires, s’est rapidement amélioré et il a repris le travail dès jeudi.
Vendredi, le jésuite argentin de 86 ans a effectué une visite surprise dans le service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital, apportant aux enfants des œufs en chocolat, des chapelets et des livres. François a également baptisé un nouveau-né de quelques semaines.
Europe
Au Royaume-Uni, le salaire minimum augmente de presque 10%, un record

Le salaire minimum horaire au Royaume-Uni va connaître une hausse historique de 9,7% à partir du 1er avril. Cette augmentation, considérée comme un coup de pouce « record » pour les plus modestes, est destinée à aider les travailleurs à faire face à une inflation qui dépasse les 10% depuis plusieurs mois.
Cette décision a été prise par la Commission des bas salaires (Low Pay Commission, LPC), un organisme gouvernemental qui précise que cette augmentation est la plus forte en valeur depuis la création du salaire minimum en 2016.
Cette augmentation concerne environ 1,7 million de travailleurs, principalement les plus de 23 ans, dont le salaire minimum horaire sera porté à 10,42 livres (11,84 euros). Pour les plus jeunes, le salaire minimum sera dégressif. Cinq millions de travailleurs supplémentaires pourraient également bénéficier des retombées de cette hausse, car les employeurs cherchent à maintenir les écarts salariaux au sein des entreprises.
L’objectif du gouvernement britannique est de voir le salaire minimum atteindre deux tiers du revenu médian britannique d’ici 2024, ce qui implique de nouvelles hausses de celui-ci l’an prochain, selon la LPC. Bryan Sanderson, président de la Commission des bas salaires, a déclaré que les niveaux élevés d’inflation sont ressentis plus durement par les personnes à bas salaire, qui consacrent une proportion plus importante de leur revenu à l’énergie et à l’alimentation.
Le Royaume-Uni connaît une inflation qui a atteint 10,4% en février, principalement en raison de l’envolée des factures énergétiques et de l’alimentation, ainsi que de la pénurie de travailleurs post-pandémie et du Brexit. Cette situation réduit le pouvoir d’achat des Britanniques et entraîne des grèves dans de nombreux secteurs. Les projections officielles prévoient que l’inflation devrait repasser sous 10% au premier trimestre et sous 7% au deuxième trimestre.
La Resolution Foundation, un centre de réflexion, estime que cette augmentation du salaire minimum permettra aux travailleurs les moins bien payés du Royaume-Uni de bénéficier d’une rare augmentation de salaire en termes réels
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Europe
La Turquie approuve l’adhésion de la Finlande à l’Otan

Celle de la Suède reste pour le moment bloquée par la Turquie, qui lui reproche la présence de militants kurdes sur son territoire.
La Turquie a approuvé jeudi 30 mars, au bout de dix mois de suspense, l’adhésion de la Finlande à l’Otan, dernier pays de l’Alliance à donner son feu vert après celui de la Hongrie. Au terme d’un bref débat, lors duquel ils ont reconnu les « légitimes préoccupations sécuritaires de la Finlande », les députés turcs ont voté à l’unanimité des 276 députés présents l’entrée de ce petit pays nordique dans l’Alliance atlantique, tandis que la Suède reste toujours à la porte.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait annoncé la levée de son véto le 17 mars en recevant à Ankara le président finlandais Sauli Niinistö, décision aussitôt saluée par l’Alliance atlantique. La commission parlementaire turque des Affaires étrangères avait approuvé cette adhésion la semaine dernière. La Finlande n’a plus désormais qu’à envoyer ses « instruments de ratification » à Washington, où le traité de l’Alliance est conservé.
Le parlement hongrois a lui aussi approuvé, lundi, l’adhésion de la Finlande mais bloque également celle de la Suède. Les demandes d’adhésion des deux pays nordiques avaient pourtant été soumises de concert l’an dernier après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et nécessitaient l’unanimité des pays membres de l’Otan pour être approuvées.
Recep Tayyip Erdogan bloque toujours l’élargissement de l’Otan à la Suède en lui reprochant sa passivité face à la présence de « terroristes » kurdes accueillis sur son sol et réclame des extraditions sur lesquelles le gouvernement n’a pas le dernier mot. Stockholm espère toutefois boucler l’entrée de son pays dans l’Alliance avant le prochain sommet de l’Otan prévu en juillet à Vilnius, en Lituanie.
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