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Bayrou au pied du mur : ultime tentative pour sauver la réforme des retraites

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Le Premier ministre tente une médiation de la dernière chance entre syndicats et patronat, tandis que les socialistes brandissent la menace d’une motion de censure.

François Bayrou s’apprête à dévoiler les conclusions de ses ultimes négociations sur le dossier explosif des retraites, après quatre mois de discussions infructueuses. Ce jeudi après-midi, le chef du gouvernement doit exposer les points de convergence et les blocages persistants entre partenaires sociaux, lors d’une conférence de presse à Matignon. La pression est maximale : un échec signerait l’arrêt de mort de sa stratégie de dialogue social et fragiliserait davantage son exécutif déjà en sursis.

Malgré l’impasse actée lundi entre syndicats et employeurs, le Premier ministre affirme discerner une « voie de passage ». Il a multiplié les rencontres ces derniers jours pour tenter de dégager un compromis, notamment sur la question épineuse de la pénibilité au travail – principal point de friction entre la CFDT et le Medef. Parmi les pistes évoquées figurent aussi un recalcul des pensions pour les mères de famille et un abaissement de l’âge légal de départ sans décote à 66,5 ans.

Mais ces ajustements ne suffiront probablement pas à désamorcer la crise politique. Les socialistes, exigeant une renégociation globale incluant le retour à 62 ans, ont déjà déposé une motion de censure. Une manœuvre qui replace le Rassemblement national en position d’arbitre, comme lors de la chute du gouvernement Barnier. Si les lepénistes ont annoncé qu’ils ne voteraient pas cette motion, ils pourraient devenir incontournables lors du prochain débat budgétaire à l’automne.

Dans ce contexte explosif, la popularité de Bayrou atteint des niveaux historiquement bas. Plus de six Français sur dix lui imputent l’échec des négociations, selon un récent sondage. Son ultime carte : convaincre que les concessions obtenues auprès des syndicats justifient de passer outre l’opposition parlementaire. Un pari risqué, alors que la majorité présidentielle apparaît plus divisée que jamais sur ce dossier qui hante la vie politique française depuis des années.

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