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Culture

Akram Khan clôture sa carrière avec une ode chorégraphique aux racines saoudiennes

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Le chorégraphe britannico-bengali présente « Thikra », une fusion hypnotique entre mémoire ancestrale et gestuelle contemporaine, pour son ultime création.

La scène s’illumine d’une présence minérale, un rocher ocre émergeant des brumes comme un gardien des temps anciens. Quatorze danseuses, aux chevelures sombres déployées, tissent une partition visuelle où la grâce le dispute à la force brute. Ce spectacle, né d’une collaboration avec l’artiste saoudienne Manal AlDowayan, puise son essence dans les paysages mythiques d’AlUla, oasis culturelle classée par l’Unesco.

Akram Khan y explore l’idée d’un patrimoine partagé, mêlant danseuses formées aux styles classiques indiens et interprètes contemporaines. Leurs corps, tour à tour souples et anguleux, racontent une histoire universelle : celle des liens invisibles entre passé et futur. Les cheveux, symboles de vitalité dans les traditions orientales, deviennent des extensions chorégraphiques, noués, libérés, tournoyant comme des sillages dans l’espace.

Cette œuvre marque un tournant pour le chorégraphe, qui annonce la fin de sa compagnie après près de trois décennies. Loin d’un adieu, il évoque une transition vers un nouveau chapitre, « Akram Khan Labs », destiné à cultiver l’héritage artistique. Après Montpellier, « Thikra » entamera une tournée internationale, avec une escale parisienne à l’automne, offrant au public une dernière occasion de vivre l’alchimie singulière de son créateur.

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