Nous rejoindre sur les réseaux

Société

Adecco piraté : le procès d’un jeune intermédiaire pris dans la tourmente cybercriminelle

Article

le

Un prévenu de 22 ans, présenté comme un simple maillon immature d’un vaste réseau d’escroquerie, a plaidé sa cause devant le tribunal correctionnel de Lyon.

Le principal accusé dans l’affaire du piratage massif des données d’Adecco s’est défendu en invoquant son manque de maturité et son rôle limité dans une vaste organisation criminelle. Timothée Lhomond, 22 ans, fait face à des accusations graves pour son implication dans une série de cyberarnaques ayant ciblé des particuliers, des banques et des institutions publiques, dont la Caisse des Dépôts et Consignations, pour un préjudice de plusieurs millions d’euros.

Lors des plaidoiries finales, ses avocats ont contesté l’image d’un « cerveau » ou d’un « chef » de réseau, le dépeignant plutôt comme un intermédiaire influençable, pris dans un engrenage criminel qui le dépassait. Ils ont souligné son jeune âge au moment des faits, son immaturité psychologique attestée par une expertise, et sa tendance à la vantardise, qui aurait pu le faire passer pour plus impliqué qu’il ne l’était réellement.

L’affaire a éclaté après l’arrestation d’un stagiaire d’Adecco, qui avait fourni à Lhomond et ses complices un accès frauduleux à la base de données du géant de l’intérim, exposant des millions de travailleurs temporaires. Mais les activités illégales du jeune homme avaient commencé bien avant, et se sont même poursuivies depuis sa détention, grâce à l’utilisation clandestine d’un téléphone portable en prison.

Face à des réquisitions de sept ans de prison ferme, la défense a plaidé pour une peine plus clémente, évoquant les risques de radicalisation en détention et la nécessité de préserver ses chances de réinsertion. Le tribunal a réservé son verdict, qui sera rendu fin septembre.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus