Les cortèges du 1er Mai s’annoncent diversifiés cette année, avec des mobilisations axées sur les salaires, les retraites et la lutte contre l’extrême droite, mais sans unité syndicale large.
Plusieurs centrales syndicales ont donné le ton pour cette journée internationale des travailleurs, marquée par des défilés dans toute la France. La CGT, accompagnée de la FSU, de Solidaires et de mouvements étudiants, a placé son action sous le signe de la lutte contre l’extrême droite, la défense des libertés et la justice sociale. Près de 260 rassemblements sont prévus sur le territoire, avec des départs échelonnés dès le matin dans des villes comme Marseille, Lille ou Bordeaux.
À Paris, le cortège partira de la place d’Italie en début d’après-midi, en présence des dirigeants de la CGT et de FO, entre autres. Certaines figures politiques de gauche, dont Marine Tondelier et François Ruffin, sont attendues dans d’autres villes pour dénoncer les suppressions d’emplois chez ArcelorMittal. La CFDT et l’Unsa, quant à elles, organiseront une table ronde sur le travail en matinée, illustrant ainsi la diversité des approches pour cette journée.
Cette année, la dimension internationale prend une place particulière, avec la participation de délégations étrangères venues dénoncer ce que la CGT qualifie de « trumpisation du monde ». Les syndicats pointent du doigt les politiques protectionnistes et les restrictions des droits des travailleurs à l’échelle globale.
Côté sécurité, les autorités redoutent des débordements, notamment de la part de groupes d’ultra-gauche, dans plusieurs grandes villes. Le gouvernement a prévenu qu’il ne tolérerait aucune violence, tandis que les syndicats minimisent l’impact de ces éléments marginaux sur une mobilisation qu’ils espèrent massive.
En 2023, la réforme des retraites avait fédéré les huit principales organisations syndicales, un événement rare. Cette année, les estimations tablent sur une participation plus modeste, comparable à celle de l’an dernier. Les syndicats restent vigilants face aux propositions visant à remettre en cause le caractère chômé du 1er Mai, un acquis historique qu’ils entendent défendre. En marge des manifestations officielles, des collectifs alternatifs promettent des actions symboliques pour marquer leur opposition aux politiques gouvernementales.