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Yamê, l’artiste franco-camerounais qui électrise la scène musicale

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Entre héritage culturel et innovation, Yamê bouscule les codes avec une voix unique et un talent protéiforme.

Dans un salon de thé en Chine, une vidéo virale montre un chanteur reprenant avec ferveur les paroles d’un titre de Yamê, sans forcément en saisir le sens. Une preuve de plus que la musique de cet artiste franco-camerounais transcende les frontières et les langues. « L’émotion passe, même si les mots ne sont pas compris », confie-t-il, amusé par cette reconnaissance inattendue.

À 32 ans, Yamê, pianiste et chanteur au style hybride mêlant soul, rap et pop, s’impose comme une figure incontournable. Son dernier album, « Ebêm », promet de confirmer son ascension, avant une tournée européenne prévue cet automne. Son univers musical, marqué par une voix aiguë et des mélodies sophistiquées, séduit autant les amateurs de trap que ceux de chanson française.

Son parcours est celui d’un autodidacte déterminé. Après des études en histoire et en informatique, il a quitté un emploi dans le secteur des données pour se consacrer entièrement à la musique. « Je n’aurais pas supporté les regrets », explique-t-il, évoquant ce choix crucial. Une décision payante, puisqu’il a depuis remporté une Victoire de la musique en 2024 et collaboré avec des pointures comme Timbaland ou -M-, qui salue son talent « acrobatique » et son approche jazz.

Son inspiration puise dans un héritage familial riche : un père guitariste au Cameroun, une mère informaticienne passionnée de technologie. « Je suis le produit de ces deux mondes », résume-t-il, entre passion musicale et curiosité pour l’innovation, notamment l’intelligence artificielle.

Refusant de s’enfermer dans un genre, Yamê assume ses explorations artistiques. « Pourquoi se priver de certaines couleurs quand on peint un tableau ? », interroge-t-il, défendant une approche ouverte de la création. Loin de copier les modèles américains, il cultive une identité singulière, où la poésie et l’expérimentation rythment son discours.

Avec « Ebêm », Yamê continue de tracer sa route, loin des sentiers battus, prouvant que l’authenticité et le travail acharné sont les clés d’une carrière durable.

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