Nous rejoindre sur les réseaux

France

Un fonctionnaire de Bercy mis en examen pour espionnage au profit de l’Algérie !

Article

le

Un fonctionnaire de Bercy mis en examen pour espionnage au profit de l’Algérie !

Un employé de la sous-direction du numérique du ministère de l’Économie et des Finances a été interpellé par la DGSI, soupçonné d’avoir livré des informations confidentielles à un service de renseignement algérien. 

Une affaire d’espionnage secoue le ministère de l’Économie et des Finances. Un fonctionnaire de 56 ans, employé à la sous-direction du numérique de l’Administration centrale (SDNAC) à Bercy, a été interpellé le 16 décembre 2024 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Selon Le Parisien du 12 mars 2025, il est soupçonné d’avoir transmis des informations confidentielles à un service de renseignement algérien. Ces données concernaient notamment des ressortissants et des opposants au régime d’Abdelmadjid Tebboune vivant en France.

L’interpellation s’est déroulée dans la plus grande discrétion au sein du « Paquebot », le siège du ministère dans le XIIe arrondissement de Paris. Le suspect occupait un poste de chef de secteur à la SDNAC, une unité chargée des systèmes numériques de l’administration centrale. Après trois jours de garde à vue, il a été présenté à un juge d’instruction le 19 décembre 2024. La justice l’a mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation liés à l’espionnage. Parmi eux figurent « intelligence avec une puissance étrangère » et « collecte frauduleuse de données portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ». Il a été placé sous contrôle judiciaire, une mesure qui interdit notamment tout contact avec des agents étrangers.

Les investigations, menées par la DGSI sous la direction du parquet de Paris, ont débuté plusieurs mois avant l’arrestation. Des écoutes téléphoniques ont révélé des échanges suspects avec une femme identifiée comme une ancienne collègue, soupçonnée d’être liée aux services algériens. « On évoque une connaissance rencontrée lors d’une formation professionnelle il y a une dizaine d’années », précise une source proche du dossier citée par Le Parisien. Cette femme, désormais surveillée, aurait servi d’intermédiaire pour transmettre des informations sensibles. Parmi les données compromises figureraient des fichiers sur des opposants algériens en France, bien que leur nature exacte reste floue à ce stade.

Le profil du fonctionnaire intrigue. Décrit comme discret et sans antécédents judiciaires, il ne semblait pas attirer l’attention dans son service. Son poste lui donnait accès à des systèmes informatiques sensibles, mais pas à des secrets d’État majeurs. Cependant, la DGSI soupçonne qu’il ait pu exploiter des failles pour collecter des informations au-delà de ses attributions. « L’enquête devra établir s’il a agi par idéologie, appât du gain ou sous pression », note une source judiciaire dans l’article. Une perquisition à son domicile dans le Val-de-Marne a permis de saisir du matériel informatique, actuellement analysé pour confirmer l’ampleur des fuites.

Cette affaire intervient dans un contexte de relations tendues entre la France et l’Algérie. Les récentes suspensions de partenariats par Alger avec des villes françaises, comme Nice ou Montpellier, illustrent cette crispation diplomatique. « Dans le contexte de vives tensions entre la France et l’Algérie, l’affaire – rarissime – revêt une extrême sensibilité », souligne Le Parisien. Elle rappelle aussi la menace persistante de l’espionnage étranger, moins visible que le terrorisme mais potentiellement dévastatrice pour les intérêts nationaux. La DGSI, déjà mobilisée sur d’autres fronts, voit dans ce cas une preuve de l’activité continue des services algériens sur le sol français.

Le ministère de l’Économie et des Finances s’est refusé à tout commentaire officiel. Une source interne, citée anonymement, indique toutefois que des vérifications sont en cours pour évaluer les dégâts. L’enquête, désormais entre les mains d’un juge d’instruction, pourrait encore révéler de nouvelles ramifications. Pour l’heure, le fonctionnaire reste présumé innocent. Son contrôle judiciaire, assorti d’une interdiction de quitter le territoire, marque le début d’une procédure qui s’annonce longue et complexe. Cette affaire, révélée le 12 mars 2025, place Bercy sous une lumière inhabituelle, loin de ses habituels dossiers économiques.

TÉLÉCHARGER L’APPLICATION LE SINGULIER > ICI <

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus