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Un an après les émeutes, le leader kanak Christian Tein retrouve la liberté

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Après douze mois derrière les barreaux, le militant indépendantiste a été libéré sous contrôle judiciaire, marquant un tournant dans cette affaire hautement politique.

Christian Tein, figure emblématique de la lutte pour l’indépendance kanake, a quitté jeudi soir la prison de Mulhouse-Lutterbach où il était incarcéré depuis près d’un an. Son élargissement, décidé par la cour d’appel de Paris, met fin à une détention controversée liée aux violences survenues en Nouvelle-Calédonie en mai 2024.

Accompagné de ses proches, le dirigeant du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) a quitté discrètement l’établissement pénitentiaire, évitant toute déclaration publique. Ses avocats ont salué une décision judiciaire qu’ils considèrent comme une reconnaissance des enjeux politiques sous-jacents à cette affaire.

Pourtant, les restrictions imposées à Christian Tein restent strictes : interdiction de retourner en Nouvelle-Calédonie, obligation de résider chez sa compagne et prohibition de tout contact avec les autres personnes impliquées dans le dossier. Des mesures qui témoignent de la sensibilité persistante de ce cas, alors que les autorités le soupçonnent d’avoir orchestré les émeutes ayant coûté la vie à quatorze personnes et provoqué des dégâts matériels considérables.

Du côté des indépendantistes, cette libération est perçue comme une victoire. Certains dénoncent une instrumentalisation judiciaire, arguant que les accusations reposent sur des discours politiques plutôt que sur des preuves tangibles d’incitation à la violence. À l’inverse, des voix opposées estiment que sa participation à toute négociation future reste inenvisageable, compte tenu de la gravité des faits qui lui sont reprochés.

Trois autres militants, également détenus en métropole, ont été remis en liberté dans la foulée. Leur transfert depuis le territoire calédonien avait soulevé des critiques, certains dénonçant des conditions de détention humiliantes.

L’enquête se poursuit, mais cette décision marque un tournant dans un dossier qui continue de diviser, entre revendications autonomistes et maintien de l’ordre républicain.

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